Trilogie Slated, tome 1: Slated – Teri Terry

Synopsis (Traduction par moi. Sortie française prévue aux éditions La Martinière en 2013):

La mémoire de Kyla a été effacée, sa personnalité remise à zéro et ses souvenirs sont perdus à jamais.
Kyla a été Annihilée.
Le gouvernement affirme qu’elle était une terroriste et qu’ils lui donnent une seconde chance – aussi longtemps qu’elle suivra leurs règles – mais les échos du passés murmurent dans son esprit. Quelqu’un lui ment et rien n’est ce qu’il semble. En qui peut-elle avoir confiance dans sa recherche de la vérité?

Mon avis:

C’est un énorme coup de coeur que je vous présente, là. Slated est une dystopie qui se démarque des autres dans tous les sens du terme. Pourquoi?

Présentation du monde: Nous sommes en 2050 et l’action se situe en Angleterre. Dans cette société, les jeunes criminels (âgés de moins de 16 ans) ont droit à une seconde chance et il leur est permis de repartir à zéro car il est communément admis qu’un criminel agit ainsi à cause de l’environnement dans lequel il a été élevé et que donc, il n’y a pas de nature criminelle. C’est la conséquence de tout un ensemble de choses.
Ainsi, un procédé scientifique permet d’agir sur le cerveau à loisir afin de le rendre « comme neuf », vierge de tout souvenir et de tout savoir. Les « patients » se retrouvent donc à devoir tout réapprendre et aussi inoffensifs que des nouveaux-nés. Malléables, on leur donne comme but de se conformer à la société et de tout faire pour s’intégrer au mieux.
Afin de mieux les contrôler, ils portent un dispositif qui capte leurs émotions et lorsque leur colère ou autre sentiment négatif est trop fort, l’appareil agit d’abord par la douleur puis par la mort immédiate s’il le faut.
Dans cette Angleterre post-apocalyptique, des Lorders (contraction de Loi et Order) sont postés un peu partout et font office de police du gouvernement.

A travers les yeux de Kyla: Kyla est une jeune fille qui vient d’atteindre ses seize ans. Elle sort de l’hôpital où elle a été Annihilée et découvre le monde avec un regard neuf et c’est un regard tellement neuf qu’il faut carrément lui réapprendre que les couteaux, ça coupe. Si, si.
Comme dit dans le livre « inoffensive comme un nouveau-né ».
Elle ne se souvient pas de son passé et dans les premiers temps, ne cherche pas à le connaître.
Et pourtant…

Arrivant dans une nouvelle famille, nous, lecteurs, sommes choqués de la voir appeler une inconnue « maman » car pour elle, c’est naturel. Nous sommes aussi interpellés par le fait que cette famille semble suspicieuse à l’égard de Kyla car, si une mémoire est effacée et le compteur remis à zéro, pourquoi avoir peur d’elle?
De plus, nous sommes également surpris de voir que la « soeur » de Kyla, Amy, a elle aussi, été Annihilée.
Et là, on se dit: Il y a autant de criminalité infantile que ça?

Bref, au fur et à mesure que l’histoire avance, on relève tous les éléments qui nous montrent à quel point la société dans laquelle Kyla vit comporte des dysfonctionnements: les personnes qui font preuve d’un peu d’indépendance dans leur façon de penser sont enlevées, des jeunes disparaissent en nombre sans que personne n’ose en discuter à voix haute, les Lorders font frémir jusqu’à la mère de Kyla qui pourtant, est une personne importante du gouvernement… Bref, pas du tout un monde dans lequel on voudrait vivre.

Et puis il y a l’éveil de Kyla. Se faisant progressivement, l’évolution de son personnage nous émeut.
Alors que les autres Annihilés ne se posent aucune question sur leur passée, elle est la seule à se montrer plus lucide que les autres.

Kyla est différente.

Mais pourquoi?

La réponse n’interviendra que vers le milieu du tome mais on ne peut pas ne pas être captivé par ses découvertes et par ses péripéties. On ne peut que s’attacher à elle.

Kyla est, malgré son effacement, une héroïne forte qui a besoin de réponses même si quelquefois, la peur la fait se retrancher en elle-même.

Indépendante et autonome, sa résistance aux lavages de cerveau nous la rendent forcément sympathiques sans qu’on ne se dise à un moment qu’elle est trop spéciale pour être vraie. La force de ce livre réside dans sa capacité à nous immerger directement dans les méandres des pensées de Kyla. On ressent tout ce qu’elle ressent. Ses doutes sont nôtres et sa peur se reflète en nous.

Vous penseriez que l’histoire serait en grande partie introspective mais en fait, elle se révèle riche en actions et vous vous interrogez sur les vraies intentions des personnages qui se révèlent beaucoup plus complexes que ce que vous pensiez avant.

J’avais une image de Maman Dragon qui, à la fin du livre, ne correspondait plus du tout avec ce que j’en ai vu. Idem pour Papa Dragon. (Je parle en codes mais je ne veux rien vous spoiler)

Quant aux personnages secondaires, ils ne sont pas là pour faire partie des meubles. Chacun d’eux a une importance dans le déroulement de l’histoire et dans le cheminement de pensée de Kyla.

Ben, surtout m’a fait craquer et comme Kyla, je ne voulais pas qu’il fasse ce qu’il a fait…

Bref, j’ai vraiment eu un méga coup de foudre pour Slated. Que ce soit pour l’histoire ou les personnages ou bien les trames secondaires, je n’ai pas du tout été ennuyée et la fin de ce tome est venue bien trop rapidement à mon goût. J’ai très hâte de lire la suite!

8 commentaires sur « Trilogie Slated, tome 1: Slated – Teri Terry »

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