La disparue de la cabine n°10 (The Woman in Cabin 10) – Ruth Ware

Synopsis:

Une semaine à bord d’un yacht luxueux, à sillonner les eaux du Grand Nord avec seulement une poignée de passagers.
Pour Laura Blacklock, journaliste pour un magazine de voyage, difficile de rêver d’une meilleure occasion de s’éloigner au plus vite de la capitale anglaise.
D’ailleurs, le départ tient toutes ses promesses : le ciel est clair, la mer est calme et les invités très sélects de l’Aurora rivalisent de jovialité. Le champagne coule à flot, les conversations ne manquent pas de piquant et la cabine est un véritable paradis sur l’eau.
Mais dès le premier soir, le vent tourne. Laura, réveillée en pleine nuit, voit la passagère de la cabine adjacente être passée par-dessus bord.
Le problème ? Aucun voyageur, aucun membre de l’équipage ne manque à l’appel. L’Aurora poursuit sa route comme si de rien n’était.
Le drame ? Laura sait qu’elle ne s’est pas trompée. Ce qui fait d’elle l’unique témoin d’un meurtre, dont l’auteur se trouve toujours à bord…

Mon avis:

Je remercie Fleuve Editions pour leur confiance.

L’histoire nous est racontée par Laura. Journaliste de profession, elle peine à se faire un nom dans ce métier alors quand sa chef, Rowan, lui propose de tester une croisière tous frais payés à sa place, autour de la Norvège, elle n’hésite pas une seule seconde. Non seulement l’occasion est trop bonne mais en plus, cela lui permet d’échapper à son quotidien qui vient de la choquer durablement. En effet, elle a surpris un cambrioleur chez elle et s’est retrouvée enfermée dans sa chambre pendant qu’il la dépouillait. Ajoutez à cela qu’elle s’est disputée avec Judah, son cher et tendre et vous comprendrez qu’elle n’a pas le moral au beau fixe au moment où elle embarque.

Pendant quelques chapitres, le temps que l’action s’installe, nous assistons à des mondanités qui nous ennuient quelque peu jusqu’au chapitre qu’on attendait. A partir de là, tout s’emballe.

Nous avons l’impression de nous retrouver au beau milieu d’une partie de Cluedo grandeur nature. Une personne a disparu mais personne ne s’en rend compte. Pire, personne ne croit Laura lorsqu’elle lancer l’alerte.

A travers ses yeux, nous ressentons tout ce qui la traverse. Frustration, doutes, révolte… Même si on est tenté de secouer la tête devant les penchants marqués de Laura pour l’alcool et de nous demander si elle est un témoin fiable, on est pris au jeu par son enquête. Ne sachant pas où elle débouche, c’est un plaisir de reconstituer les faits qui se sont déroulés et d’échafauder mille et une théories.

Les personnages entourant Laura apparaissent tous tour à tour comme des suspects ou des témoins. C’est un vrai labyrinthe que nous tisse Ruth Ware. Il est difficile de démêler le vrai du faux mais c’est un régal!

Entre certains chapitres, s’intercalent des intermèdes, racontés sous d’autres points de vue et cela donne du relief à l’histoire une fois qu’on la connaît dans son ensemble. On ne peut s’empêcher alors de revenir en arrière, de relire les pages histoire de « voir » ces indices qu’on a ratés ou qu’on rassemble pour comprendre les enjeux de l’intrigue. L’auteure entretient savamment le flou sur le fil temporel de l’action, ce qui nous permet de voir ou d’imaginer plus loin que ce que nous percevions à notre première lecture.

J’ai été tenue en haleine: je ne devinais pas où j’allais. Les rebondissements ont été une vraie surprise pour moi et j’ai adoré être bluffée à ce point. J’ai eu peur avec et pour Laura. J’ai partagé son sort comme si c’était moi. C’était incroyable! La fin, notamment, m’a plue car elle montre qu’il existe toujours une rédemption et une chance de bonheur pour tous. Elle n’est ni blanche ni noire; elle reflète parfaitement la complexité de l’être humain.

J’ai donc dévoré les pages de ce roman à une vitesse folle et ça a été une très bonne lecture qui m’a captivée du début à la fin.

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