Gallant – V.E. Schwab

Synopsis:

Toute petite, Olivia Prior a été déposée sur les marches de l’orphelinat où elle vit désormais. Incapable de parler, elle n’en sait pas moins se faire respecter des autres pensionnaires. De sa mère, il ne lui reste plus qu’un journal intime relié de cuir, plein de dessins étranges et marqué par la folie, dont les derniers mots sont: «Tu seras à l’abri tant que tu ne t’approcheras pas de Gallant.»
Mais la jeune fille ne rêve que d’une chose: avoir un jour une famille. Alors, quand elle apprend que son oncle l’a enfin retrouvée et l’invite à venir vivre dans le domaine familial de Gallant, Olivia n’hésite pas une seule seconde. Sur place, elle ne trouve que deux domestiques et un cousin, Matthew – qui, de toute évidence, ne veut pas d’elle. Elle découvre surtout que son oncle est mort et enterré depuis plusieurs mois déjà… Elle remarque enfin que tous les habitants du manoir semblent éviter comme la peste le mur qui s’élève derrière la propriété, au milieu d’une nature luxuriante. Quel mal se dresse là, au fond de ce jardin niché au bout du monde? Qu’est-il vraiment arrivé à la mère d’Olivia, toutes ces années plus tôt?

Mon avis:

Ce roman dont la couverture est somptueuse a la particularité d’être raconté à la troisième personne et nous fait rencontrer Olivia, seize ans qui vit en orphelinat depuis sa plus tendre enfance. Elle n’a jamais connu son père et sa mère semble avoir glissé dans la folie à cause du chagrin causé par la perte de son bien-aimé. Mais n’allez pas croire qu’Olivia se laisse écraser également par la tristesse. Loin de là.

Même si elle est muette, elle possède un caractère d’acier et une volonté farouche de liberté. C’est pour cela qu’à l’orphelinat, alors que les autres rêvent d’amour, elle, elle est pragmatique. Elle n’aspire qu’au jour où elle quittera enfin Merilance. En attendant, elle tache de se fondre dans le décor et prend plaisir à relire encore et encore le journal de sa mère.

L’histoire commence quand elle reçoit une lettre de son oncle. Elle qui pensait être seule au monde découvre qu’elle a une famille et c’est là que l’action nous emmène dans un nouveau décor avec de nouveaux personnages hauts en couleurs.

Progressivement, alors qu’on est happé par l’intrigue qui tourne autour d’un mystérieux mur, le ton du récit change. Nous passons à un registre plus sombre. L’héroïne n’a que seize ans mais son âge se fait oublier face à ce qu’elle vit. Elle découvre tout un monde à Gallant et réalise qu’il est bien plus vaste que ce qu’elle croyait.

A un moment, j’étais tant accrochée aux mots que lorsque mon mari m’a interrompue dans ma lecture, j’ai sursauté. En relevant la tête, je me suis rendue compte avec le recul que le roman était radicalement différent de ce que je croyais. En fait, pernicieusement, par bien des aspects, Gallant m’a carrément fait penser à The hollow places de T. kingfisher. L’ambiance était la même: glauque, tout dans le silence et la suggestion, hypnotique.

J’ai également apprécié les personnages. Ils n’ont pas beaucoup de dialogues mais leur présence, notamment celles des personnages silencieux est importante.

Le résultat est spécial, saisissant, unique. J’ai franchement été agréablement surprise par la tournure des rebondissements et des révélations.

Je reste cependant légèrement sur ma faim. Habituellement, j’aime les fins ouvertes mais là, je vois un cycle sans fin. Ce qui est dommage car il aurait fallu une ouverture sur comment le cycle peut être rompu mais ce n’est que mon avis.

Dans tous les cas, j’ai passé un agréable moment avec Gallant. Je ne pensais pas tomber sur de l’horreur en ouvrant ce récit mais passée la surprise, j’adhère.

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Retrouvez mon avis sur:
– The hollow places de T. Kingfisher.