L’île des condamnés – Béatrice Fronton Patinote

Résumé:

Un faux jeu de télé-réalité organisé par un petit groupe de riches désabusés. Un serial killer lâché sur une île déserte avec les participants de ce jeu, naïfs, qui ne savent pas qu’ils ont été piégés. Un policier à la retraite et une jeune médium. Dans un jeu de cache cache morbide, chacun va essayer de survivre, mais tous n’y parviendront pas.

Mon avis:

Je découvre la plume de Béatrice Fronton-Patinote grâce à son premier roman et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle est douée pour instaurer un climat anxiogène.

Les premières scènes installent le décor du faux jeu de télé-réalité. Nous assistons aux castings des futures malheureuses victimes à travers plusieurs points de vue. Nous découvrons par le biais d’un vigile un étage mystérieux empreint d’une ambiance terrifiante… J’ai été très rapidement hookée en somme.

Nous suivons particulièrement deux points de vue, celui d’Elisa, une jeune étudiante medium qui fait depuis quelques temps, des rêves venus d’une autre époque. Elle revit les souvenirs du premier bagnard ayant réussi à s’échapper de l’Ile Saint Joseph, en Guyane et a été choisie pour participer à l’émission. Or, un concours de circonstances fait qu’elle échappe plusieurs fois au fameux coup de fil lui annonçant la « bonne » nouvelle et même si on sait qu’elle finira, d’une manière ou d’une autre, par intégrer l’émission, notre coeur loupe quelques battements, désireux qu’elle échappe à ce sort funeste. Vraiment. Autant pour les autres candidats, on s’en fiche un peu mais elle… Elle attire d’emblée notre sympathie.

Ensuite, nous suivons celui de Léon, le flic qui a arrêté au prix de sa jambe, le tueur en série qui va trouver un nouveau terrain de jeu. A travers lui, nous comprenons que Julien Magloire n’a rien à envier à Ted Bundy et que rien que sa présence de près ou de loin, suffit à nous plonger dans un coton malaisant et anxiogène.

L’histoire m’a rapidement fait penser à une mini-série nous venant des pays de l’Est et dont j’ai perdu le titre. Dire que je suis frustrée d’avoir passé deux heures à tenter de le retrouver en vain serait un euphémisme. J’ai alors eu peur que ce roman soit à l’image de la série: tombant comme un soufflé avec une fin pas top du tout et donc, j’ai continué ma lecture en y allant un peu à reculons.

Heureusement, l’intrigue dispose de plusieurs ingrédients qui font mouche. Entre le côté thriller psychologique qui règne autour l’île et du jeu et de la terreur que nous inspire Julien Magloire, sans parler du côté ésotérique lié aux rêves d’Elisa, nous sommes littéralement happés. L’action se teinte d’un air apocalyptique tandis que les personnages se battent contre des circonstances plus fortes qu’eux. C’est captivant.

La fin du récit vient comme une délivrance. Enfin, on se permet de respirer et de regarder autour de nous!
J’ai beaucoup aimé la manière dont se termine l’action. Je trouve qu’elle respecte le ton qui a été donné précédemment et bien qu’en demi-teintes, ça me va d’autant plus que j’ai apprécié la manière dont les rêves et la réalité se rejoignent.

En conclusion, L’île des condamnés m’a fait passer un agréable moment de lecture. J’ai accroché avec le style d’écriture de Béatrice Fronton-Patinote et sa manière de décrire l’action en nous la faisant vivre à travers plusieurs points de vue.
C’est un bon premier roman.

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