L’énigme de la chambre 622 – Joël Dicker

Synopsis:

Une nuit de décembre, un meurtre a lieu au Palace de Verbier, dans les Alpes suisses. L’enquête de police n’aboutira jamais.
Des années plus tard, au début de l’été 2018, lorsqu’un écrivain se rend dans ce même hôtel pour y passer des vacances, il est loin d’imaginer qu’il va se retrouver plongé dans cette affaire.
Que s’est-il passé dans la chambre 622 du Palace de Verbier?

Mon avis:

L’histoire s’ouvre sur la découverte d’un meurtre dans un hôtel avant d’enchaîner sur un pan de vie raconté aujourd’hui.

Nous allons suivre l’enchaînement des faits qui conduisent tout à fait par hasard un écrivain se remettant d’une rupture difficile, à enquêter sur un meurtre, celui mentionné dans le premier chapitre, qui a eu lieu il y a maintenant plus d’une dizaine d’années.

Ce que j’aime avec les romans de Joël Dicker, c’est qu’il mêle habilement fiction et réalité si bien qu’à un moment où à un autre, on oublie qu’il existe une frontière entre les deux. On est tellement absorbé par l’intrigue qu’on est dedans. On oublie tout autour de nous.

Cet effet, je l’ai complètement retrouvé avec ce roman et plutôt deux fois qu’une!

L’enquête nous emmène quatorze ans en arrière et très rapidement, nous comprenons que quatre personnages sont au coeur de celle-ci.

Anastasia et Macaire sont malheureux dans leur mariage. Alors que Macaire a toujours été amoureux de sa femme, celle-ci le trompe avec Lev, un associé de la banque de Macaire. Mais ce n’est pas une sordide histoire de tromperie quand vous savez qu’avant d’être mariée à Macaire, Anastasia était folle amoureuse de Lev, avec qui elle sortait en cachette.

A côté de ce triangle amoureux, on trouve Tarnogol. Décrit comme un excentrique puissant trempant dans de drôles de combines, il semble tirer toutes les ficelles.

La grosse majorité de ce roman se passe à se demander qui a été tué. En effet, l’identité de la malheureuse victime n’est dévoilée que dans la dernière partie du récit. D’ici-là, vous aurez eu le temps d’échafauder mille théories et d’imaginer tous les scénarios possibles. Eh bien, vous serez bluffé de savoir que rien ne vous préparait à ce que vous allez apprendre.

Rien de ce que vous avez imaginé ne vous laissait présager le moindre dixième de ce qu’il s’est passé et pourquoi.

Si les trois quarts de L’énigme de la chambre 622 se lisent comme on dévore une enquête super prenante, le dernier quart se découvre comme un mille-feuilles. Vous croyez savoir quelque chose et en fait, il y a matière à gratter en-dessous.

A un moment, je me suis emmêlée les pinceaux. Je ne savais plus ce qu’il se passait au présent ou au passé.

Néanmoins, j’étais captivée par ce que je lisais que je ne prenais même plus le temps de réfléchir ou de prendre du recul. J’étais tant « dedans » qu’il fallait que je continue à tout prix, quitte à tout prendre pour argent comptant. Là encore, l’auteur réussit un pari fou car jamais, je n’aurais été autant baladée et époustouflée par les rebondissements qui émaillent toute la fin de l’histoire. C’est un voyage sacrément ébouriffant!

Concernant les personnages, mon instinct de romantique a voulu que je prenne parti pour Macaire ou pour Lev. Encore une fois, l’auteur réussit le pari de me faire éprouver de la sympathie pour tous. J’avais un camp attitré mais plus ça allait, et plus je sentais vaciller mes convictions. Je remettais en question ce que je ressentais pour les héros mais surtout, je les remettais en question, eux. Rien n’est manichéen et j’ai adoré cela!

En conclusion, j’ai pris un énorme plaisir à retrouver la plume de Joël Dicker et à le laisser m’embrouiller la tête. J’ai adoré les surprises dont il m’a abreuvée et vraiment, l’attente en valait le coup!

Du même auteur, retrouvez mon avis sur:
La vérité sur l’affaire Harry Québert.
Le livre des Baltimore.
Les derniers jours de nos pères.
La disparition de Stephanie Mailer.

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