How to be an antiracist – Ibram X. Kendi

Synopsis (Traduction par moi):

Ne pas être raciste n’est pas suffisant. Nous devons être antiracistes. Dans cet ouvrage vibrant et plein d’empathie, Ibram X. Kendi, montre que quand il s’agit de racisme, la neutralité n’est pas une option, jusqu’à ce que nous soyons une partie de la solution, nous sommes une partie du problème. En utilisant ses dons de professeur et de conteur, Kendi nous aide à reconnaître que tout le monde est, à un moment donné, complice du racisme qu’il le réalise ou non et en décrivant avec une humilité touchante son propre voyage entre racisme et antiracisme, il nous montre comment à la place, nous pouvons être une force positive.

Mon avis:

A la lumière des récents évènements qui secouent notre société, cette lecture est un passage obligé pour comprendre pourquoi le mouvement a pris une telle ampleur.

Cet essai oscille entre philosophie et cours d’Histoire mais c’est surtout le récit d’un cheminement psychologique, celui de l’auteur qui nous montre comment il est passé d’un état de raciste qui s’ignore à celui d’antiraciste. Connaissiez-vous ce terme? Je dois admettre que pour ma part, la réponse est négative.

There is no in-between safe space of « not racist ». The claim of « not racist » neutrality is a mask for racism.

Généralement, on pense tous être plutôt tolérant, ouvert d’esprit. Pourtant, il y a des réflexions dans cet ouvrage qui donnent matière à réflexion. Beaucoup de matière à réflexion.

Le premier message qui m’a marquée et qui m’a incitée à réfléchir, c’est le fait qu’on ne peut pas ne pas agir devant un acte raciste. Parce qu’en ne faisant rien, c’est comme si on le cautionnait et que par ricochet, on l’encourageait. Le fait d’avoir ouvert les yeux ne suffit pas. Il faut en plus que nos actes aillent dans le sens de la justice parce que finalement, le racisme, ce n’est pas qu’une affaire de pensée. C’est également et surtout une affaire d’actes.

Mais, une fois que vous avez assimilé ce message, il y en a toute une flopée qui vont vous faire remettre en question votre monde.

To be antiracist is to think nothing is behaviorally wrong or right – inferior or superior – with any of the racial groups. Whenever the antiracist sees individuals behaving positively or negatively, the antiracist sees exactly that: individuals behaving positively or negatively, not representatives of whole races. To be antiracist is to deracialize behavior, to remove the tattooed stereotype from every racialized body. Behaviour is something humans do, not races do.

On réalise que le racisme couvre un très large spectre dans notre vie quotidienne. Il se manifeste dans les préjugés que l’on peut avoir, dans notre façon de considérer l’autre.

To be antiracist is to eliminate any beauty standard based on skin and eye color, hair texture, facial and bodily features shared by groups. To be an antiracist is to diversify our standards of beauty like our standards of culture or intelligence, to see beauty equally in all skin colors, broad and thin noses, kinky and straight hair, light and dark eyes.

Le racisme est également lié à la question de l’égalité entre les hommes et les femmes. Je n’y avais jamais pensé mais la pensée est pertinente: si vous êtes capables de penser que l’Homme est supérieur à la Femme, alors, qu’est-ce qui vous empêche de penser qu’il existe une hiérarchie entre les hommes de manière générale?

To be antiracist is to reject not only the hierarchy of races but of race-genders. To be feminist is to reject not only the hierarchy of genders but of rance-genders. To truly be feminist is to be antiracist. To be antiracist (and feminist) is to level the different race-genders, is to root the inequities between the equal race-genders in the policies of gender racism.

Comme vous le voyez, l’antiracisme est un énorme travail que nous devons tous faire sur nous. C’est un travail de longue haleine qui ne se fait pas du jour au lendemain. C’est une réflexion qui se fait de manière progressive parce qu’elle nous force à remettre en cause tout ce qu’on croit savoir ou tout ce qu’on pense, quelquefois ou souvent inconsciemment. Cette réflexion peut faire peur car elle bouleverse ce qu’on croyait établi.

We don’t have to be fearless like Harriett Tubman to be anti-racist. We have to be courageous to be antiracist. Courage is the strength to do what is right in the face of fear.

Cependant, cet ouvrage est une nécessité d’utilité publique car il nous éclaire. Il nous montre le chemin à suivre. Il ne fait pas qu’expliquer les bases du racisme. Il nous dévoile surtout les bases de l’antiracisme. Ce sont des « commandements » qu’on connaît tous mais dont on ne mesure réellement la portée qu’après avoir lu How to be an antiracist.

Racism has spread to nearly every part of the body politic intersecting with bigotry of all kinds, justifying all kinds if inequities by victim blaming; heightening exploitation and misplaced hate; spurring mass shootings, arms races, and demagogues who polarize nations; shutting down essential organs of democracy; ad threatening the life of human society with nuclear war and climate change.

En conclusion, Ibram X. Kendi livre ici ce qui devrait être la Bible de tous. Ce n’est pas un livre qu’on ouvre et qu’on oublie. C’est au contraire, un livre qu’on se doit d’assimiler et d’appliquer, de faire connaître afin que tous ensemble, on puisse avancer et véritablement transformer notre société. C’est un livre qui nous rend humbles et qui nous émeut parce qu’il reflète une volonté universelle; celle de la paix parce que finalement, s’il n’y a plus de racisme, la paix peut enfin prendre place.

Racism is of the fastest-spreading and most fatal cancers humanity has ever known. It is hard to find a place where its cancer celles are not dividing and multiplying. There is nothing I see in our world today, in our history, giving me hope that one day, antiracists will win the fight, that one day, the flag of antiracism will fly over a world of equity. What gives me hope is a simple truism. Once we lose hope, we are guaranteed to lose. But if we ignore the odds and fight to create an antiracist world, then we give humanitny a chance to one day survive, a chance to live in communion, a chance to be forever free.

Malgré les exemples de racisme et de haine qu’il établit, cet ouvrage est également plein d’espoir. Il nous rappelle qu’il faut toujours se battre parce qu’au moment où on baisse les bras, on laisse place à l’adversaire et celui-ci devient toujours plus fort.

Ainsi, plus qu’un essai ou un traité, c’est une exhortation silencieuse mais puissante à agir et à défendre ses convictions. C’est un appel à la tolérance, sous quelque forme que ce soit. C’est vraiment, pour moi, le livre à faire passer et à faire découvrir par tous.

2 commentaires sur « How to be an antiracist – Ibram X. Kendi »

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