La chaîne – Adrian McKinty

Synopsis (Sortie française le 2 avril 2020):

Le téléphone sonne. Un inconnu a kidnappé votre enfant.
Pour qu’il soit libéré, vous devez enlever l’enfant de quelqu’un d’autre.
Votre enfant sera relâché quand les parents de votre victime auront à leur tour enlevé un enfant.
Si un chaînon manque : votre enfant sera tué.
VOUS FAITES DÉSORMAIS PARTIE DE LA CHAINE.
VOUS N’ÊTES PAS LES PREMIERS.
VOUS NE SEREZ CERTAINEMENT PAS LES DERNIERS.

Mon avis:

L’histoire démarre très fort avec le kidnapping d’une petite fille, Kylie, à travers les yeux de celle-ci. Immédiatement, on est dedans. On est nerveux car devant le caractère et l’audace de Kylie, on a peur pour elle. Quand on sait pourquoi elle a été enlevée, de manière générale, on n’aurait pas peur pour sa sécurité mais c’est le cas ici car on a peur qu’elle provoque un évènement qui peut se retourner contre elle.

Passons du côté de sa mère, Rachel.

Elle vient de recevoir un appel téléphonique qui lui donne des instructions étranges et elle sait que si elle ne s’y conforme pas, tout sera perdu pour Kylie.

Alors, elle commence des préparatifs.

Je pense que c’est la première fois que je suis une personne en train de planifier un enlèvement en éprouvant autre chose que tous les sentiments négatifs qui peuvent venir à votre esprit. Ce que je ressens en lisant Rachel, c’est un élan d’empathie, d’entraide. On se surprend à vouloir qu’elle réussisse son coup. L’enjeu est si prenant aux tripes que j’avoue ne pas avoir résisté longtemps avant d’aller lire le dernier chapitre pour me rassurer.

Ce qui m’a fait craquer?

C’est le fait qu’intercalés entre les chapitres du point de vue de Kylie et de Rachel, se trouvent des chapitres du point de vue d’une personne extérieure qui semble tirer les ficelles. Une personne malsaine. J’ai éprouvé un grand malaise d’être dans sa tête. Je me sentais oppressée et j’avais l’impression d’être enfermée. C’était très perturbant. Il fallait absolument que je sache la tendance du dénouement.

J’ai ainsi pu revenir tranquillement au point où je me trouvais pour comprendre comment le récit allait se dérouler.

Ma surprise s’est faite sur la seconde partie du roman. Celle-ci se concentre sur les conséquences du kidnapping. Nous réalisons que le plus dur n’est pas passé. En fait, pour cette famille, il est désormais le moment d’apprendre à vivre avec la révélation de ce que les parents sont prêts à faire pour leur enfant et pour celui-ci, de surmonter le traumatisme que constitue l’enlèvement.

Et même là, on n’est pas tranquille. On a l’impression que la roue va tourner à tout moment, que personne n’est sorti de l’enfer tout compte fait. Chacun y est resté, à sa façon et à partir de là, on se demande ce qu’il va bien pouvoir se passer. On sent qu’il suffit d’un grain de sable pour que l’embrayage déraille.

Ainsi, on engloutit toujours plus vite les pages, avides de savoir ce qu’il va se passer, comment ce cauchemar va finir, d’autant plus qu’un gros twist se profile à l’horizon. Bien que j’ai deviné facilement ce qu’il était, j’ai tout de même été surprise et cela n’a fait qu’accentuer le stress qui me tenaillait jusqu’ici. Résultat: dès que mon mari m’interrompait, je montrais presque les dents. J’étais tellement captivée par le roman que j’ai été incapable de faire une pause ne serait-ce que pour préparer le dîner. Autant dire qu’on a dîné très très tard. Oups!

Au final, j’ai passé un très bon moment avec ce thriller psychologique. Je l’ai vraiment beaucoup aimé de par son concept qui est original et la manière de l’auteur de le traiter. C’est une réussite!

4 commentaires sur « La chaîne – Adrian McKinty »

  1. Il pourrait être un thriller qui me plairait. Tout comme toi, j’aime l’idée de départ, que je trouve originale et en même temps d’actualité. Je suis curieuse de voir comment l’auteur exploite l’idée des chaînes dans un thriller autour des parents/enfants.

    1. Pour la petite histoire, il s’est inspiré de plusieurs choses vraies. Au Mexique, à une époque, une personne d’une famille pouvait se substituer à une personne de cette famille qui s’était fait enlever. Et puis il s’est inspiré des chaînes de lettres. Celles qui circulaient quand on était petit. Je sais pas si t’as connu ça mais il m’est arrivé d’en recevoir quand j’étais enfant, qui promettaient mille malheurs si tu n’écrivais pas à tant de personnes derrière. Eh ben, dans ce thriller ; c’est drôlement bien traité

      1. En lisant le résumé, je pensais surtout à la chaîne de lettres ou de mail que l’on pouvait recevoir. Je ne connaissais pas du tout cette tradition du Mexique, en revanche.

        1. Apparemment, c’est plutôt connu de ceux qui s’intéressent à la criminalité. Je ne connaissais pas non plus 🙂 Mais c’est vrai que j’avais oublié les chaînes de lettres de notre enfance. Je me souviens que j’en ai envoyé une bonne 20 aine par la poste, comme ça, avnat que ma mère me dise stop à cause du prix des timbres 🙂

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