Un avion sans elle – Michel Bussi

Synopsis:

Lyse-Rose ou Emilie? Quelle est l’identité de l’unique rescapé d’un crash d’avion, un bébé de trois mois?
Deux familles, l’une riche, l’autre pas, se déchirent pour que leur soit reconnue la paternité de celle que les médias ont baptisée Libellule. Dix- huit ans plus tard, un détective privé prétend avoir découvert le fin mot de l’affaire, avant d’être assassiné, laissant derrière lui un cahier contenant tous les détails de son enquête.
Du quartier parisien de la Butte-aux-Cailles jusqu’à Dieppe, du Val-de-Marne aux pentes jurassiennes du mont Terrible, le lecteur est entraîné dans une course haletante jusqu’à ce que les masques tombent. Hasards et coïncidences ne sont-ils que les ricochets du destin? Ou bien quelqu’un, depuis le début, manipule-t-il tous les acteurs de ce drame?

Mon avis:

Pour la petite histoire, j’ai eu envie de lire ce roman depuis l’an dernier car l’auteur est venu à Nancy présenter ce roman et pour l’occasion, il s’est retrouvé aux rennes de notre journal local, l’Est Républicain, pour une journée. Le journal de ce jour comportait des encadrés qu’il avait lui-même rédigés et il y avait en supplément bonus, une fausse une dont le contenu était présenté dans le roman Un avion sans elle. De plus, il y avait une interview de lui et voilà, c’est comme ça que je me suis dit qu’il fallait que je lise ce roman spécifiquement.

Maintenant que c’est chose faite, je me fais la réflexion que j’aimerais bien avoir cette fausse une devant les yeux afin de voir ce qu’a pu voir Crédule Grand Duc mais je vais un peu vite, là.

Reprenons depuis le début.

Crédule Grand Duc est un détective privé. Il y a dix-huit ans, un avion s’est crashé et seul un bébé a survécu. Là où ça se complique, c’est le fait que dans cet avion, il y avait deux familles qui voyageaient avec un bébé et que celui-ci avait le même âge. Alors, la question qui taraude tous depuis est la suivante: qui est ce bébé?

C’est pour cela que Crédule a été engagé: pour faire tout ce qui est en son pouvoir pour découvrir la vérité. Son enquête, minutieusement consignée dans son journal pendant dix-huit ans, nous plonge dans une intrigue haletante. On se prend au jeu. On réunit n’importe quel indice pouvant nous faire pencher vers un côté ou un autre de la balance. A l’esprit, toujours la même interrogation: qui est ce bébé?

Mais l’histoire se passe en plus sur deux temps: dans le passé, nous cherchons qui est le bébé. Dans le présent, l’action est plus pressante. Quelque chose de grave s’est passé et on sait confusément que quelque chose d’autre s’est mis en branle. L’horloge tourne. Les morts s’accumulent. Sans avoir l’air d’y toucher, Michel Bussi instaure une atmosphère pesante. On se sent oppressé, épié. On devient paranoïaque, même, car on voit des menaces partout. Et là, on se demande ce qu’il se passe. C’est incroyable. On a le coeur qui bat à cent à l’heure. On lit de plus en plus vite car le temps presse. On veut savoir. On veut comprendre.

Ce qui n’arrange pas les choses, c’est que l’histoire soit racontée à plusieurs voix. Séparées, elles suscitent des interrogations mais ensemble, elles répondent à certaines pour en soulever d’autres, encore plus grosses, encore plus lancinantes.

Nous avons Marc. Lecteur du carnet de Crédule, il est celui qui nous ressemble le plus. Il découvre les faits et nous plonge dedans à travers son propre point de vue. Il a vécu l’action mais en reste un témoin détaché par son propre jeu de circonstances. Alors, tout ce qu’on voudrait pendant notre lecture, c’est que Marc reprenne sa lecture pour nous ré-immerger dans le récit de Crédule Grand Duc.

Ensuite, nous avons les deux familles qui se sont disputées et se disputent toujours la miraculée. Deux familles que tout oppose et dont le sort nous émeut. Ce sont deux familles brisées dont on se demande jusqu’à la fin à quoi les matriarches pensent.

Enfin, il y a la survivante. Emilie ou Lyse-Rose? Dans le doute, on l’appelle Lilye. Elle est celle pour qui tout arrive. C’est le pivot de l’histoire qui, pour une raison qui nous échappe, commence le récit en en disparaissant.

Des questions, toujours des questions!

Et à côté de ça, une intrigue que ne nous laisse aucun répit. On est happé. Irrémédiablement captivés et incapables d’en décrocher. En lire plus, toujours plus.

Jusqu’à la fin qui nous retourne le cerveau. Cette fin que l’on n’a pas vu venir, qui nous brise le coeur, qui nous rend pantois. Une apothéose grandiose qui n’épargne rien ni personne. Une fin qu’on ne pouvait absolument pas deviner et ce, malgré les indices semés. Une fin que j’ai adorée pour ma part tellement les révélations sont surprenantes et en même temps, tellement logiques, plausibles.

Un avion sans elle est donc une révélation. Je vais donc m’empresser de lire d’autres romans de Michel Bussi avec plaisir.

6 commentaires sur « Un avion sans elle – Michel Bussi »

  1. Il est là au chaud dans ma bibliothèque, juste en face de moi. Il attend patiemment que je vienne le sortir de son rang… Pt’être bien que son tour viendra bientôt.
    Avis convaincant et intrigant en tout cas 🙂

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