Trilogie Night owl, tome 1: Long night – M. Pierce

Synopsis:

Matt Sky a une vie parfaite. Il a une belle petite amie, il a hérité d’une véritable fortune, et il a déjà écrit quatre best-sellers sous le pseudonyme de M. Pierce. À vingt-sept ans, Hannah Catalano déteste son boulot. Son petit ami est un looser fauché et elle déteste son boulot. Matt et Hannah se rencontrent sur le net en tant que partenaires d’écriture. Leur relation est platonique et innocente… Jusqu’à ce que Matt voit une photo d’Hannah.

Mon avis:

Je remercie les Editions Hugo et Cie pour m’avoir permis de découvrir ce roman.

Commençons par le résumé où il est clairement écrit que Matt est riche et que Hannah a un petit-ami fauché. Vous savez qu’il va y avoir une romance mais est-ce que ça ne vous fait pas tiquer? Pour moi, on a l’impression que les filles sont toujours intéressées par l’argent. Dans les romances en vogue en ce moment, c’est même la règle. Le bonhomme est riche, la fille est quelconque. Moi, ça me botterait une histoire où la fille quitte son mec riche et puissant pour un mec normal.

Un mec riche peut tout aussi bien être un imbécile comme les autres. L’argent n’empêche pas d’être atteint d’idiotie chronique, n’est-ce pas?

Ensuite, dès les premières pages, on sourit.

Elle était Lana. J’étais Cal.

Grillé le clin d’oeil à Smallville!

Les personnages: Hannah est en pleine reconstruction de sa vie. Elle est à un carrefour et pour ça, elle redéfinit ses priorités. Elle se cherche professionnellement parlant.

Matt est l’archétype du grand con, excusez le mot. Il ne m’a pas charmée du tout. Je veux bien que dans l’action, il se lâche mais là, il devient irrespectueux. En temps normal? Si on excepte le fait qu’il trompe sans regret sa petite-amie en se disant qu’il faudrait qu’il fasse quelque chose pour remédier à ça sans le faire vraiment, il est incapable d’assumer ses sentiments et du coup, il peut être vraiment méchant.

Je ne sais pas comment fait Hannah pour supporter ce côté bipolaire, surtout que leurs discussions ne sont pas hyper profondes. De l’amour? Que nenni! Ca ressemble plutôt à une histoire d’hormones. On devine bien quelques trucs mais c’est subtil vu que quand Matt raconte l’histoire, il est tellement handicapé des sentiments qu’il se ment à lui-mêmes et du coup, à nous. Agaçant, je vous dis.

Paradoxalement, j’ai été incapable de lâcher ce livre car la plume de M. Pierce est addictive. Il parvient à rendre les situations avec réalisme. Ses dialogues crus ne m’ont pas choquée car ils entrent parfaitement dans le contexte. C’est vivant. Ca change des dialogues neuneu qu’on peut trouver dans les romans du même genre et ça ajoute du piment.

J’ai regretté que le roman parte dans la direction qu’il a prise car je m’attendais à quelque chose de plus épistolaire, dans le genre de Quand souffle le vent du nord. J’aurais voulu qu’il se joue sur une construction lente, une montée en puissance de l’amour. Cependant, l’auteur travaille sur le réveil lent et presque à l’insu de Matt. Nous témoin, on n’attend alors qu’une chose: ce moment où il aura son illumination.

Quant à Hannah, je trouve qu’elle manque de caractère. Elle passe son temps à se pâmer devant Matt. Elle accepte les pires humiliations sans broncher et en redemande même alors que très souvent, Matt franchit la limite entre douleur et excitation.

Je ne suis pas une féministe acharnée mais honnêtement, aucune femme réelle n’accepterait d’être autant dégradée, d’être réduite à un objet comme le souhaite Matt.

Tu n’es rien. Tu n’es qu’une chatte, une bouche et une paire de nichons.

Les personnages m’insupportent mais il faut savoir faire la part des choses. Nous avons ce grain qui fait qu’on n’arrive pas à lâcher le livre. Il y a quelque chose. Peut-être est-ce dû au style d’écriture, au fait qu’on se demande jusqu’où va aller l’auteur ou comment ça va se dénouer…

Toujours est-il que j’ai été happée. Malgré mon aversion pour les personnages. Ca montre le talent de l’auteur.

Ses personnages n’ont rien de héroïques mais on prend plaisir à suivre leur histoire et le temps passe vite. On ne voit pas les pages se tourner.

hugo

4 commentaires sur « Trilogie Night owl, tome 1: Long night – M. Pierce »

Laisser une empreinte

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.