Trilogie Hérétiques, tome 1: Le mystère d’Isolde – Philippa Gregory

Synopsis (Sortie le 8 novembre 2013):

Rome. 1453: Luca Vero, dix sept ans, est arraché de son monastère par le représentant d’un Ordre mystérieux, qui agit au nom du pape. L’homme lui confie une mission cruciale: repérer dans le monde chrétien l’hérésie et la sorcellerie. Accompagné d’un serviteur drôle et dévoué. Luca se rend dans un couvent près de Rome où se passent des phénomènes étranges depuis l’arrivée d’Isolde, la nouvelle abbesse: les soeurs semblent frappées de folie et portent des stigmates. Tout semble accuser Isolde et sa servante maure. Les deux jeunes filles risquent le bûcher…

Mon avis:

Je remercie les Editions Gallimard Jeunesse/On lit plus fort pour ce nouveau partenariat.

En lisant le résumé de ce roman, j’étais ravie car il semblait être mon genre de lectures et je dois dire que je n’ai pas été déçue.

Le mystère d’Isolde nous emmène à l’époque au XVIème siècle et est raconté à travers les points de vue de deux personnages, Luca et Isolde.

Luca est un jeune orphelin entré dans les ordres dès son plus jeune âge et qui possède un grand sens curieux, ce qui lui vaut d’être pratiquement accusé d’hérésie lorsqu’il remet en question certaines choses au sein de l’Eglise.

Pourvu d’un caractère passionné, il est prompt à se laisser emporter et à prendre des décisions sous le coup de l’émotion même s’il essaye de faire pour le mieux.
Heureusement, il a un fidèle compagnon et ami d’enfance, Treize, qui veille sur lui et qui n’hésite pas à s’opposer à lui, le ramenant ainsi sur terre.

De l’autre côté, nous avons Isolde. Jeune fille de bonne famille, Isolde a grandi dans une grande liberté et indépendance d’esprit. Contrairement à sa soeur de coeur, Ishraq, elle n’a pas appris à se battre ou la médecine, elle a appris les manières de la cours à et gouverner son royaume mais Isolde est un peu une femme avant-gardiste qui pense que les femmes sont les égaux des hommes et qu’aucune ne devrait accepter de leur être soumises.

Tous deux se retrouvent réunis lorsque Luca est amené à enquêter dans l’abbaye où Isolde a été nommée gérante à la suite du décès de son père et je dois avouer que j’ai été légèrement déçue lorsque l’histoire a pris un tournant que je n’attendais pas.

En effet, confusément, je m’attendais à une sorte de roman/thriller ésotérique, un peu à la manière du Da Vinci Code de Dan Brown et du coup, lorsque le mystère lié à Isolde s’est trouvé résolu, bien que l’aspect enquête policière m’ait plu, il n’en restait pas moins que j’étais légèrement sur ma faim.

Et puis l’histoire nous mène sur une autre piste qui nous fait nous poser des questions par rapport à certains personnages. Enfin, un en particulier et c’est là que l’auteure nous montre qu’il ne faut jamais s’arrêter à des apparences en nous prouvant que le pire des boute-en-train peut s’avérer très observateur et perspicace lorsqu’il s’agit de juger le caractère des personnes.

Le style de l’auteure nous balade en fluidité le long des pages, nous faisant voyager d’un lieu à un autre et nous faisant tourner sans nous en rendre compte les pages.

De plus, même si l’histoire n’aborde que très légèrement le sujet de l’inquisition, Philippa Gregory parvient à nous projeter dans l’époque en retranscrivant fidèlement les us et coutumes qui ont cours à ce moment-là et ce faisant, nous fait avoir quelques frissons.

Le héros a beau être gentil et de bonne volonté, il n’en reste pas moins un inquisiteur, rappelons-le.

Cependant, au delà des héros mis en avant, les personnages d’Ishraq et de Treize sont ceux qui, pour moi, ont le plus capté mon intérêt car ils se révèlent plus complexes que les autres.

Ishraq par exemple, est une femme maure. Loin des siens, elle n’a plus qu’Isolde et sa loyauté à celle-ci est touchante. Mais ce n’est pas parce qu’elle est exotique qu’elle m’a plus interpellée qu’Isolde. C’est par son caractère. On sent le feu couver sous l’apparence de glace qu’elle arbore. Elle est passionnée mais d’une manière différente que Luca. Elle est plus réfléchie et plus dans la réflexion.
Ishraq est très observatrice et même si c’est une femme, elle est aussi valeureuse qu’une guerrière. C’est une femme tactique. Un animal sauvage. Une panthère que seule Isolde apprivoise.

J’ai donc été vraiment charmée par Ishraq et par le style de narration de l’auteure, par ses travaux de recherche.

Le seul bémol que j’ai à apporter est purement subjectif: il réside dans la tournure de l’histoire, résolument adressée à un public « jeune », ce que je déplore et respecte en même temps.

Mais globalement, ce premier volume m’a plue et j’aurai plaisir à découvrir la suite (qui est déjà parue en VO et dont le résumé me fait beaucoup envie, sans parler de la couverture qui est superbe).

5 commentaires sur « Trilogie Hérétiques, tome 1: Le mystère d’Isolde – Philippa Gregory »

    1. Je ne savais même pas que le film en était l adaptation! 🙂 Comme ca relatait une histoire vraie, je pensais juste que c’était une reconstitution. Comme la série des Tudor. En tout cas, j avais franchement bien aimé le film donc je pense que le livre doit être pas mal. Comme je connais l histoire; je ne pense pas que je le lirai du coup 🙂 mais cette saga est plutôt pour un public plus jeune. C est fait pour plaire a tous tout en étant représentatif des méthodes de l Inquisition. Faut pas s attendre à qque chose d extraordinaire mais ça distrait

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