Quadrilogie The lunar chronicles, tome 1: Cinder – Marissa Meyer

Synopsis :

Les humains et les androids se pressent dans les rues bruyantes de la Nouvelle-Pékin. Une peste mortelle ravage la population. Depuis la lune, un peuple sans pitié observe la situation, en attendant de passer à l’attaque… Personne ne sait que le sort de la Terre ne dépend que d’une seule fille… Cinder est un cyborg, une mécanicienne très douée. Citoyenne de seconde classe, elle a un passé mystérieux, et vit avec ses désagréables belle-mère et belles-sœurs. Sa rencontre avec le prince Kai va la précipiter au cœur d’une lutte intergalactique. Partagée entre le devoir et la liberté, la loyauté et la trahison, elle doit découvrir les secrets de son passé, afin de protéger l’avenir de son monde.

Mon avis:

Cinder est une histoire atypique. Si je devais la catégoriser, elle serait située dans le genre steampunk/ uchronie futuriste et pour cause, notre héroïne est un androïde. Alors, comment une réécriture de Cinderella peut-elle se faire dans ce contexte ? C’est la question que je me posais en ouvrant ce roman.

Cinder est une mécanicienne qui vit à New Beijing. Très douée dans son domaine, elle voit son pays envahi par une mystérieuse maladie qui décime la population malgré une quarantaine immédiate et stricte. Elle aspire à quitter Adri, qui a hérité de sa tutelle après la mort de son époux, qui a lui-même adopté Cinder quand elle n’avait encore que onze ans. La seule chose qui rende son quotidien tolérable est sa petite sœur adoptive, Peony, qu’elle adore. Or, sa vie bascule quand Peony montre des signes de contamination.

A partir de là, tout ce que croyait savoir Cinder est bouleversé car le médecin du palais royal lui fait des révélations.

L’univers du roman est empreint de magie et de science. Le résultat est détonnant. D’un côté, nous avons les Lunars qui sont capables de manipuler les émotions et sentiments d’autrui ou la perception que nous avons de leur physique et de l’autre, nous avons un univers où les droïdes sont monnaie courante et où il est normal d’avoir des prothèses élaborées. Et puis, n’oublions pas le décor de l’action qui rappelle le Shanghai de l’âge d’Or de l’opium et où, en même temps, il est normal que des voyages se fassent entre la Terre et la Lune.

Cinder se démarque de mes lectures habituelles par ces aspects dépaysants.

Bien qu’il y ait une romance pour me ramener en terrain connu, le contexte à lui seul mérite le détour et là, je ne vous ai pas encore parlé de l’intrigue !

L’auteure installe une mythologie captivante; elle nous raconte sur quoi la civilisation que nous avons sous les yeux s’est construit. Elle nous partage son Histoire et avant que nous n’ayons eu le temps de dire ouf, elle nous plonge dans les jeux de politiques dans lesquels se débat le prince Kai. C’est captivant!

J’ai longtemps attendu de voir les éléments du conte qu’on connaît tous se matérialiser. Force est de dire que tout est amené de façon subtile, si bien qu’on ne reconnaît pas le conte en fait. J’ai eu l’impression de lire une tout autre intrigue. L’action est très originale.

En refermant le roman, j’ai ressenti une déception. Je pensais que tout se résoudrait dans ce tome, que les tomes suivants étaient d’autres réécritures dans le même monde avec des protagonistes différents. Mais savoir que l’action se déroule sur quatre tomes me décourage fortement car même si j’ai ressenti du plaisir à lire cette réécriture très loin du conte de base, ça reste quatre tomes, soit quatre fois plus de risques de redondances ou de stagnation ou de remplissage de pages.

Parce que j’ai le tome 2 sous la main, je vais donc m’empresser de le sortir de ma PAL en espérant ne pas y trouver les défauts que je crains.

En attendant, Cinder a été une bonne lecture donc j’espère que la suite ne me décevra pas.