Adriel – Léo Mx

Synopsis:

Adriel, jeune mage rêvant de gloire, se voit confier un poste important à la cour du roi sous le commandement d’un homme qu’il idolâtre. Ses parents imposent une seule condition à cette offre inespérée : qu’il reprenne en secret son identité de naissance féminine pour participer à des soirées mondaines et faire honneur à sa famille.
Quelques jours après son arrivée, Adriel découvre l’existence d’un complot visant à assassiner la princesse. Grâce à sa double identité féminine et masculine, il décide de mener l’enquête pour confondre le traître. Protecteur de la famille royale le jour, il se sert de son alter ego Ophélia pour recueillir des confidences la nuit.
Mais à mesure qu’il navigue entre les pièges tendus par les gardes et les courtisans, il lui est de plus en plus difficile de jouer des rôles dans ce palais où tout le monde porte un masque…
Manipulé par des forces qui le dépassent, Adriel pourrait bien perdre son idéalisme et entreprendre un voyage jusqu’au bout de lui-même.

Mon avis:

Je me suis tâtée à créer une catégorie LGBTQIA pour cette chronique mais j’ai décidé de ne pas le faire car je ne me suis pas posé cette question pour les livres de Becky Albertalli. Je considère que cet aspect n’est pas l’argument qui devrait peser dans la décision de lire ou non un roman, surtout qu’en ce qui me concerne, ce n’est pas mon critère de choix.

J’ai porté mon choix sur Adriel pour sa couverture – parce que je suis superficielle comme ça – et aussi pour les aspects double jeu, intrigues et fantasy.

Ainsi, lorsque j’ai ouvert ce roman, j’ai fait la connaissance d’Adriel, mage bleu de son état, fraîchement sorti de l’école des mages et qui n’a qu’une ambition, servir son pays.

La plume de Leo Mx a su me plonger dans cette épopée remplie de magie qui pourrait se passer à une époque médiévale. J’ai été immergée dans l’action immédiatement et quand il s’agit de fantasy, c’est un très bon point. En effet, j’ai tendance à être rebutée par les descriptions qui servent à installer le contexte. C’est pour cela que j’ai lu en diagonale une grosse partie de la Trilogie du Seigneur des anneaux, voire passé des pages entières pour me focaliser sur l’intrigue. Bref, Adriel a su me happer dès le début.

En même temps, j’ai été décontenancée car des éléments nous sont livrés de telle manière à ce que je me suis demandée si je n’arrivais pas dans un deuxième tome de série. J’avais l’impression d’avoir raté des choses.

Heureusement, cette impression de flou n’est pas restée très longtemps.

Au moment où Adriel arrive à la cour, comme tout est nouveau pour lui, nous découvrons par ses yeux ce qui l’entoure. On fait connaissance avec toute une galerie de personnages hauts en couleurs et on découvre ce que peuvent faire les autres mages. Car, en plus des mages bleus, on trouve toute une palette de couleurs. Mages rouges, mages noirs, mages blancs, verts ou jaunes… Chacun a sa propre fonction et ça a été très intéressant de les voir pratiquer leur magie. J’ai trouvé que c’était original comme tout, cette façon de différencier les mages selon leur apport à la société.

Nous trouvons tout de même des messages sociétaux dans ce roman: il y est question de racisme, d’identité, de féminisme… Autant de thèmes actuels et universels qui nous font réagir et qui rendent ce récit proche de nous.

Si, dans la dernière partie de l’histoire, j’ai commencé à deviner quelques éléments d’intrigues, j’espérais me tromper alors je dois dire que je suis restée captive jusqu’au dénouement.

La seule chose que je regrette, c’est la fin qui a été choisie. Elle est réaliste, oui, mais quelque part, j’aurais voulu autre chose que cette ambiance de « I’m a lonesome cowboy ». J’aurais voulu une fin rose bonbon qui ne marque pas un commencement pour Adriel mais un aboutissement.
Néanmoins, je comprends cette logique….

En fin de compte, j’ai passé un bon moment avec la plume de Léo Mx. J’ai été émue, j’ai souri, j’ai été frustrée… Adriel m’a fait réagir et m’a captivée de bout en bout. C’était un chouette moment.