Adrian – Stéfany Thorne

Synopsis (Traduction par moi):

Alicia tente désespérément de survivre à la disparition de son mari Adrian. Tombé au combat, il n’a jamais pu tenir la promesse faite à sa femme, deux ans plus tôt. Celle de lui revenir sain et sauf de sa dernière mission.
Alors qu’elle se plonge dans ses souvenirs en perdant peu à peu l’espoir qui lui reste, elle se remémore tous les merveilleux moments passés ensemble. Mais une nouvelle inattendue risque de bouleverser toute sa vie.
Lorsque le destin frappe une seconde fois à votre porte, n’est-il pas déjà trop tard ?

Mon avis:

Lorsque j’ai commencé ce roman, les premières pages m’ont immédiatement mise dans une ambiance spéciale. J’avais l’impression d’être dans un récit de Nicholas Sparks. Ca sentait l’été ou la fin de l’automne avec un vent de passion digne des plus grandes épopées. Autant dire que le ton de l’histoire a été donné d’emblée.

Nous sommes dans la tête d’Alicia, jeune mère et veuve éplorée. L’amour de sa vie, Adrian, n’est plus et elle doit apprendre à vivre sans lui. Or, elle se remémore les moments qu’ils ont vécu ensemble et cela rend le travail de deuil impossible. En effet, comment voulez-vous avancer lorsque tout vous plonge dans un passé et un personnage auquel on s’attache rapidement?

Adrian est le grand héros de cette histoire. Pourtant, presque jamais, il n’a son mot à dire. Nous ne le connaissons que par le biais d’Alicia. Leur rencontre est placée sous le signe du coup de coeur et leur histoire, de la passion.

Cependant, le bât blesse par quelques défauts: l’auteure a une jolie plume. Elle se veut poétique mais souvent, j’ai trouvé que sa manière de raconter les choses flirtait avec le désuet. J’y vois une intention; celle de nous faire vivre dans une Amérique profonde, dans un lieu qui respirerait la tranquillité. Là-dessus, on visualise bien la localisation de l’action ainsi que la douceur qui y est insufflée. Cependant, aucune personne moderne ne s’exprimerait comme le font Alicia ou quelquefois Adrian. Ca fait perdre du « vivant » au récit. vous vous rappelez comment les héros parlaient dans Dawson? Alors qu’ils étaient censés être lycéens? On aurait dit des philosophes, cela ajoutait de la lourdeur aux dialogues. Eh bien, c’est pareil ici. C’est vraiment l’une des choses qui m’ont dérangée dans cette histoire.

L’autre chose qui m’a embêtée, c’est le côté instalove entre les héros. Ca, c’est une question personnelle mais même les plus grands coups de foudre ne donnent, pour moi, pas lieu à un mariage décidé en moins de deux mois et un bébé. Je n’y crois pas.

Passés outre ces défauts, j’ai tout de même pris plaisir à lire ce roman. J’ai notamment beaucoup apprécié la dernière partie de l’histoire qui a réussi à me toucher et à me laisser avec un sourire. Je pense que si je devais relire ce livre, je ne relirais finalement que la seconde partie car elle est plus riche en enjeux et en émotions pour moi.

En conclusion, je n’ai pas un coup de coeur pour la plume de Stéfany Thorne. J’aurais tendance à trouver qu’elle manque encore de travail pour le côté plausible de la romance et pour les dialogues. Mais j’ai tout de même passé un moment agréable avec ses héros. Ma réaction en fermant le bouquin résumera bien ma pensée: « mouais, okay ».

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