Nos vies en mille morceaux (The nearest faraway place) – Hayley Long

Synopsis (Sortie le 16 août 2018):

Le monde de Griff et Dylan, 13 et 15 ans, s’écroule à la fin de l’été, quand un accident de voiture les laisse orphelins. Installés à New York, ils d’abord recueillis par Blessing, collègue bienveillante de leurs parents. Puis à l’autre bout du monde, dans une petite ville du pays de Galles, chez un oncle et une tante qu’ils ne connaissent pas. Dylan veille sur son petit frère tandis que Griff sort de son isolement grâce à l’affection de son entourage et aux amitiés qu’ils commence à nouer. Dylan, de son côté, trouvera-t-il la paix intérieure?

Mon avis:

Je remercie les Editions Gallimard Jeunesse/On lit plus fort pour leur confiance.

Pour la petite histoire, avant de commencer ce roman, je venais de lire un fait divers qui relatait la mort d’un père de famille, dans un accident de la route, après avoir pris une tôle de camion qui s’était détachée pour finir sa course sur son véhicule. J’avais alors réagi en me disant que c’était incroyable, presque improbable alors quand j’ai lu la façon dont les parents des héros meurent ici, je me suis dit que la réalité rejoignait la fiction.

Griff et Dylan sont deux frères qui doivent leur prénom aux goûts artistiques de leurs parents. Ils menaient une vie bohème et heureuse jusqu’à ce qu’un jour, un coup du sort leur fauche leurs parents.

Autant vous dire que Nos vies en mille morceaux va briser votre coeur parce qu’on vit littéralement le chagrin qui envahit nos deux héros. J’ai lu les premières pages dans le même brouillard dans lequel ils se dépatouillent et tâchent d’avancer et j’ai eu la gorge nouée aux scènes de réminiscences. Car, on est d’autant plus pris dans l’action qu’elle alterne entre présent et passé. Dylan nous fait vivre des souvenirs anodins qui, bout à bout, nous font réaliser avec une force poignante que chaque instant passé avec les personnes qu’on aime est précieux. Clare Swatman nous le démontrait dans Before you go et si on l’avait oublié, alors Hayley Long se charge de nous le rappeler et de nous frapper avec cette leçon.

L’apprentissage des deux frères permet également de montrer les différentes manières de traiter le deuil. On peut soit chercher à s’en évader par l’intermédiaire de la musique, des mots… soit s’y enfermer parce qu’on ne sait pas comment vivre avec. C’est contradictoire mais ça prend tout son sens à la lecture de ce roman.

Le temps passe.

Je disais que je suis rentrée rapidement dans l’histoire. Cela s’est fait d’autant plus que l’émotion a un grand rôle dedans. La plume est belle, pleine de poésie, de douceur. Il ne se passe pas un chapitre sans que j’ai eu le coeur étreint.

Alors, quand j’ai fait une pause et que par hasard, j’ai lu la quatrième de couverture qui promettait un twist énorme nous incitant à reprendre la lecture depuis le début, je ne sais pas pourquoi, ça a tilté. J’ai compris de quoi il retournait. Je n’ai même pas eu besoin d’aller vérifier la fin. J’ai tout simplement recommencé ma lecture à zéro et cette fois, les indices m’ont sauté aux yeux. Résultat: J’étais très émue et bluffée à la fois. Je crois que s’il n’y avait pas eu ce blurb, l’effet de surprise aurait été total.

Pour autant, ne croyez pas que cela a amoindri la portée de ce roman. Au contraire. Avec cette nouvelle connaissance, l’enjeu de l’intrigue a gagné en intensité et en drame. Tout à coup, ce n’était plus un récit initiatique. C’était plus que cela. C’est devenu une magnifique histoire d’amour fraternel et à partir de là, plus j’approchais de la fin, plus j’avais les larmes aux yeux. Pour finir, j’étais complètement en larmes. C’est beau. C’est fort. C’est intense. C’est empreint de ce truc qui nous met sur le fil du rasoir. Quelle fin! Vraiment!

Nos vies en mille morceaux est donc un coup de coeur. Je pense que je le relirai encore de nombreuses fois et je vous recommande fortement de vous plonger dedans car c’est obligé que vous soyez frappé en plein coeur comme je l’ai été.

Dans le même genre, retrouvez mon avis sur Before you go de Clare Swatman.

2 commentaires sur « Nos vies en mille morceaux (The nearest faraway place) – Hayley Long »

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