Synopsis (Sortie le 16 juin 2016):
Hiver 1945. Quatre adolescents. Quatre destinées.
Chacun né dans un pays différent.
Chacun traqué et hanté par sa propre guerre.
Parmi les milliers de réfugiés fuyant à pied vers la côte devant l’avancée des troupes soviétiques, quatre adolescents sont réunis par le destin pour affronter le froid, la faim, la peur, les bombes…
Tous partagent un même but : embarquer sur le Wilhem Gustloff, un énorme navire promesse de liberté…
Inspirée par la plus grande tragédie de l’histoire maritime, Ruta Sepetys lève le voile sur une catastrophe scandaleusement occultée de la Seconde Guerre mondiale, qui a fait au moins six fois plus de victimes que le Titanic en 1912.
Mon avis:
Je remercie les éditions Gallimard Jeunesse pour ce superbe partenariat.
Quand j’ai lu ce résumé, je m’attendais à un énorme coup de coeur. Le sel de nos larmes avait tout pour m’émouvoir: une catastrophe, des vies brisées, des héros auxquels on peut s’identifier…
L’histoire nous fait suivre quatre personnages.
Alfred est un marin travaillant sur le Wilheim Gustloff. Il n’a pas fait partie des jeunesses hitlériennes à cause de sa constitution ce qui lui a valu des railleries de ses camarades.
Emilia a quinze ans. Elle a fui un massacre par les Russes de son village en Pologne.
Joana est une Lituanienne qui a eu l’autorisation d’être rapatriée en Allemagne.
Florian est un restauration d’œuvres d’art qui fuit les nazis après avoir réalisé qu’il les aidait à voler les œuvres du monde.
Par le biais de ces quatre personnages, Ruta Sepetys nous fait vivre la plus grande tragédie maritime de l’histoire qui a fait près de six fois le nombre de victimes du Titanic. Elle nous plonge dans la vie de ses personnages, avant.
Avant le départ, les lettres d’Alfred à la fille qu’il aime, Hannelore, nous apprennent comment le bateau est apprêté, comme les règles de sécurité ont été « oubliées » et rappellent étrangement les mêmes circonstances que le Titanic avec par exemple, le fait qu’il manque sur le bateau, dix canots de sauvetage.
Elles nous montrent aussi la personnalité tordue d’Alfred. Il a un énorme complexe de narcissisme et cela nous fait ne pas l’apprécier. Il s’invente une vie extraordinaire pour fuir la médiocrité de son quotidien.
Emilia cache un lourd secret. Son passé, très sombre fait qu’elle aussi se ment mais on ne peut que la comprendre et compatir. C’est son seul moyen de supporter de continuer à vivre.
Joana culpabilise car elle est vivante alors que sa famille a été décimée. Alors, elle cherche à sauver toute les personnes qu’elle croise.
Finalement, il n’y a que Florian qui ne se ment pas. Il assume ce qu’il a fait et cherche à se racheter.
L’auteure décrit les circonstances du naufrage avec une acuité extraordinaire. On a l’impression d’y être. Les lieux, les personnages, le récit, tout est très bien mis en place pour un réalisme indubitable. Cependant, elle prend tellement de temps à tout installer que finalement, l’action ne démarre que cent pages avant la fin. Avant cela, c’est long, tellement long que je me suis ennuyée. Le rythme est si lent!
Par contre, les cent dernières pages sont mieux. L’action nous captive.
Elle n’est plus que larmes; elle n’est plus que sel à la mer.
Or, tout s’enchaîne rapidement, voire trop au point que la fin me semble abrupte. Ces dernières pages ne suffisent pas à compenser la frustration que j’ai pu ressentir jusque-là.
Avec le recul, je comprends l’intention de l’auteure: celle de montrer que la vie de ses personnages est un long fil au cours duquel le naufrage intervient et ne prend qu’une place minime. Si j’aimais lire les pans de vie, j’aurais été aux anges. Or, j’attendais plus d’émotions et une place plus importante consacrée au naufrage dans le récit. J’attendais quelque chose d’aussi prenant que Titanic. Je voulais de l’action. Malgré des passages dramatiques qui m’ont prise au dépourvu, le rythme est trop lent et empêche mon empathie pour les héros. Je suis vraiment déçue car Le sel de nos larmes avait tout pour me plaire et ce n’est pas ce résultat qui est atteint.
J’ai trouvé que ce roman était très lent, que la forme (mini chapitre) n’était pas agréable à lire mis à part quand on est fatigué. Les critiques, très flatteuses m’ont fait envie mais j’eta déçu, surtout que j’avais lu un autre roman de Ruta Sepetys intitulé « ce qu’ils n’ont pas pu nous prendre » sur les goulags que j’avais beaucoup plus apprécié.
J’ai tout simplement adoré ce roman ! Je ne trouve pas l’histoire si lente que ça. On suit le parcours de ces réfugiés, pourquoi, comment ils en sont là. On découvre aussi leur vie pendant la guerre, avec quatre destins différents selon les origines des personnages, ce qui est extrêmement intéressant. De part la construction du récit, on a en plus quatre modes de pensées différents avec une perception d’une même scène qui différent selon les personnages. Ainsi, on se rend compte que selon leur passé, vécu, histoire, cette scène ne sera pas perçue de la même façon.
Le naufrage est rapide parce que le naufrage n’a réellement duré « que » 50 minutes. J’imagine que c’est un choix de l’autrice de l’avoir raconté de manière si rapide et saccadé, afin que nous percevions un minimum l’impuissance des réfugiés.
Et honnêtement, que dire de plus de ce qu’elle a dit ? L’essentiel y est et je n’aurais pas voulu en lire plus, cela m’ayant déjà bien retourné l’estomac.
Ce livre me donnait envie de le lire, mais c’est vrai que comme toi, j’aime bien quand il y a de l’action dès le début, même si les descriptions de vies des personnages ne me dérangent pas, il faut juste qu’elles soient bien placées. Bon.. je le lirai surement s’il me tombe dans les mains, car c’est un sujet intéressant.
Le problème, c’est que les descriptions de vies des personnages sont le récit. La catastrophe n’intervient que dans les dernières pages. Le résumé est trompeur au vu du résumé
L’auteur, le résumé… Tout m’attirait mais ton avis m’y fait aller à reculons.
Pareil! J’étais tellement enthousiaste avant de le commencer!
Dommage qu’il y ait tant de longueurs, car le résumé me donne super envie !
Oui! J’étais si sûre que j’allais adorer! Je suis vraiment très très très frustrée