Les garçons ne tricotent pas – Tom Easton

Synopsis:

Après avoir volé de l’alcool dans un supermarché, Ben, 16 ans, doit suivre un « parcours de réinsertion pour jeunes délinquants » et, dans ce cadre, s’inscrire à un cours de tricot. Autant dire que ça ne l’enchante pas. Mais Ben accepte de jouer le jeu, tant que Megan (la fille dont il est amoureux), son père, ses copains … bref, tant que PERSONNE n’est au courant. Le hic, c’est qu’il se découvre une passion dévorante pour le tricot. Et bientôt, il ne pense plus qu’à ça : point mousse, douceur et couleur des laines, patrons compliqués. Au point de cacher des aiguilles sous son lit, de participer à des concours, de vendre ses créations sur Internet et de transformer sa vie … en grosse pelote de mensonges impossible à démêler !

Mon avis:

Je remercie Nathan-Lire en Live pour ce partenariat.

Cette histoire a pour héros Ben Fletcher, un jeune adolescent de 16 ans issu d’une famille normale. Sa mère est prestidigitatrice et son père répare occasionnellement des voitures. Il a trois meilleurs amis un peu lourdauds et tout commence quand Ben se laisse convaincre par eux dans un plan galère. Parce qu’ils veulent aller à une fête et qu’ils doivent amener de l’alcool, ils décident d’en voler. Mais Ben se fait attraper et se retrouve en probation. Suite à celle-ci, il s’inscrit à un cours de tricot. Contre toute attente, c’est le coup de foudre. Il se révèle non seulement doué mais en plus, il adore ça. Mais, il est un garçon et il est encore à un stade où c’est trop la honte de ne pas aimer le football ou le sport en général alors il s’embarque bon gré, mal gré, dans un tissu de mensonges vis-à-vis de son entourage.

L’intrigue nous plonge dans ce labyrinthe.

Si au premier abord, j’ai été agacée par la personnalité de Ben, anxieux de nature et trop dans la réflexion, j’ai ensuite adhéré à l’histoire.

Ben est comme tous les adolescents. Il n’est pas encore très dégourdi. Il se cherche encore, se laissant mener par ses amis. Il n’ose pas s’imposer. Par rapport à son père, on peut se demander si ce n’est pas parce qu’il ne veut pas le blesser mais par rapport à ses amis, il se laisse mener par le bout du nez. Il sait que ce qu’on lui demande de faire est une bêtise mais il le fait quand même par peur de déplaire. Et puis, tout change avec le tricot.

Il prend conscience de ses propres envies. Pour la première fois, il découvre ce qui contribue à son bien-être. Il tombe amoureux. Cela est assez agréable de lire une romance à partir de la perspective d’un garçon. Il n’a pas les mots pour l’exprimer mais ses propos font mouche et attendrissent.

Mais là, il y a un truc. Je le sais. Un truc qui rend impossible une conversation normale avec elle, qui me fait marcher sur mes lacets et qui lui fait lâcher ses livres de cours. Un truc qui nous fait nous comporter tous les deux comme des débiles quand on se voit.

Ce roman n’est pas inoubliable dans le sens où cette découverte identitaire n’est pas complète. Elle commence à peine mais elle convainc.

J’ai suivi le parcours de Ben comme si j’y étais, voulant lui crier à la fin de ne pas se laisser déconcentrer si facilement. J’ai levé les yeux au ciel car ses amis, bien qu’attachants et sincères, sont quand même des vrais boulets. Surtout quand ils essayent de bien faire.

J’ai apprécié les autres personnages secondaires de l’histoire liés au tricot. Je ne peux pas m’empêcher de voir Madame Frensham comme la petite mamie dans Titi et Grominet. Et la référence à Hunger Games est imparable, vu le contexte dans lequel elle est faite.

En conclusion, ce roman a été une agréable lecture.