Trilogie The goddess war, tome 1: Antigoddess – Kendare Blake

Synopsis (Résumé par moi. Sortie française non prévue):

Hera, la reine des Dieux s’est alliée à d’autres Olympiens et tue leurs rivaux pour essayer de prolonger leur propre vie. Mais ces antidieux ont été corrompus dans leur désir désespéré de survivre et sont devenus des caricatures de leur ancienne gloire. Athéna aura besoin de toute l’aide qu’elle peut rassembler parce que les Immortels ne sont pas juste en train de disparaître. Chacun est en train de mourir à sa manière. Certains s’étouffent dans les plumes, d’autres deviennent des monstres. Mais tous se battent pour survivre. La guerre des dieux est sur le point de commencer.

Mon avis:

Lorsque j’ai commencé Antigoddess, je dois avouer que j’étais perdue et complètement out de l’action. Je n’arrivais pas du tout à m’immerger dedans et je pense que cela est dû tout d’abord à l’ambiance mise en place par Kendare Blake mais également aux deux points de vue qui m’ont égarée.

L’ambiance: Cette saga s’annonce résolument plus mature et plus sombre que la duologie Anna. Nous suivons le déclin inéluctable d’Athéna et évidemment, ce n’est pas joyeux du tout. On sent le silence qui s’installe autour d’elle et sur elle. L’atmosphère est triste et morose sans parler de la souffrance qui émane d’elle et qu’on ressent comme si elle nous frappait de plein fouet. Car c’est bien de cela qu’il s’agit: on est frappé de plein fouet par le sort d’Athéna et de ses pairs et en même temps, on se sent impuissant. C’est comme assister aux derniers moments d’une personne malade et on est d’autant plus choqué qu’on ne s’attend pas à voir un dieu en souffrance. J’ai mis du temps avant de pouvoir mettre un nom dessus mais ce que j’ai ressenti en étant dans la peau d’Athéna est la même réaction que j’ai eue dans le dernier tiers du film Hancock. Vous savez, quand Will recouvre la mémoire. On sent une immense solitude nous étreindre et un poids sur les épaules. On est dans un brouillard, on se débat mais il nous colle à la peau. C’est une mélancolie incroyable que l’auteure nous fait vivre.

Les personnages: nous suivons l’action à travers les yeux de deux personnes, Athéna et Cassandre.

Etant férue de mythologies du monde, je dois dire que j’ai été ravie de découvrir comment Kendare Blake a réécrit l’histoire et sa manière de voir les choses m’a conquise.

Par rapport à l’image que donnent les dieux de la mythologie grecque, j’ai trouvé qu’elle a bien respecté la personnalité qu’on leur prête et que donc, l’histoire n’en était que réaliste.

Athéna sent sa fin venir mais c’est une déesse de la guerre. Sa spécialité, c’est de se battre et elle est décidée à se battre jusqu’au bout contre sa mort. Son sort m’a horrifiée, je trouve que c’est la pire des choses qui puisse arriver. C’est simple, lorsque je vois des scènes similaires dans des films d’horreur, je détourne les yeux tellement je ne supporte pas cette vision.

Athéna est une combattante. Elle est toujours dans l’action. Et à ce titre, elle manque terriblement de diplomatie lorsqu’il s’agit de parler et de convaincre. Ce trait la rend d’autant plus proche de nous, humains, qu’elle nous confie son passé et que celui-ci révèle comme les dieux peuvent être puérils et imparfaits.

Cassandre est une humaine, réincarnation de son homologue medium de Troie. Elle a toujours eu ses dons de voyance depuis aussi longtemps qu’elle s’en souvienne mais ses souvenirs de sa vie d’avant ne sont pas réveillés et donc, elle pense juste être une lycéenne un peu bizarre qui a une bonne intuition.

Toute la tension du récit repose sur le fait que dès le départ, on a tous les éléments en main et qu’on a une longueur d’avance sur Cassandre.

En même temps qu’on apprend avec Athéna ce qu’il se passe du côté des dieux, on assiste au lent réveil des vrais pouvoirs de prémonition de Cassandre et on trépigne d’impatience car il est clair qu’Athéna et Cassandre sont amenées à se rencontrer.

Cette rencontre est, on le sent, cruciale et vous savez, ce moment où votre coeur bat à cent à l’heure au premier rendez-vous? Où vous vous posez mille questions et où vous vous demandez si la personne va vous embrasser ou pas?

Eh bien c’est ce qu’on ressent pendant près de la moitié d’Antigoddess. On est sur le qui-vive, on a hâte.

Mais à côté de tout cela, c’est l’histoire qui nous happe. Un mystère. Des tonnes de questions. Des personnages secondaires complexes et attachants.

L’auteure nous fait ressentir une large palette d’émotions et tout cela combiné ensemble donne un livre que j’ai eu plaisir à lire. Je n’ai jamais lu Percy Jackson mais je pense que cette saga est pour le même public mais en un peu plus âgé car plus sombre et plus adulte.

J’ai par contre un bémol à apporter: j’ai trouvé le livre inégal. Autant je ne pouvais plus lâcher le livre lors des passages racontés par Athéna, autant je m’ennuyais avec Cassandre.

En conséquence, lors des changements de points de vue, je décrochais et c’était dur de me remettre dans le bain.

Par contre, je dois vous dire que la fin de ce tome a compensé tous ces défauts! Riche en actions et en ressorts psychologiques, le dénouement m’a arraché des larmes. Je ne m’attendais pas à être autant touchée et donc, quand j’ai refermé le livre, je ne pouvais pas arrêter d’y penser. C’est trop poignant! En même temps, si vous le lisez, vous comprendrez ce que je veux dire quand j’affirme que c’est rare de trouver ce genre de dénouement dans un livre de YA.

J’espère que le tome 2 qui sortira en septembre prochain nous apportera quelques éléments de réponses quant aux raisons du déclin des dieux.

Antigoddess m’a énormément surprise. La duologie d’Anna reste ma préférée mais cette saga s’annonce pleine de drames et de larmes. Préparation psychologique nécessaire!

8 commentaires sur « Trilogie The goddess war, tome 1: Antigoddess – Kendare Blake »

  1. Dommage qu’il ne soit pas prévu en sortie Française… Mais j’avoue que la couverture et ton avis m’a donné le goût de le découvrir… Peut-être un jour !!!

    1. Alors, tu vas être super contente, après avoir discuté avec l’auteure, elle m’a annoncé que c’était prévu de sortir en français mais elle ne sait pas quand 🙂

  2. Le personnage d’Athena est de loin le personnage le plus intéressant de ce premier tome. J’ai vraiment adoré ses passages. J’ai aimé la manière dont l’auteur nous montrer sa détresse mais également sa volonté de rester forte, d’être une déesse malgré tout.

      1. Je trouve que l’auteur retranscrit bien sa souffrance. J’ai aussi aimé la voir devenir petit à petit presque humaine, la manière dont elle s’inquiète pour Hermès…

        Que penses-tu du prologue où Cassandra propose de partir à la chasse d’Aphrodite ?

        1. J’ai trouvé ça dans l’ordre des choses parce que même si Héra et Poséidon sont défaits, Aphrodite reste une menace pour peu qu’elle se trouve d’autres alliés comme Demeter. Je sais pas pourquoi mais je pense que Demeter va avoir un rôle à jouer. Pas toi ?

          1. Pour moi, c’est assez clair qu’elle aura un rôle à jouer. Son ombre a plané pendant une bonne partie du roman puisque c’est elle qui a initié la quête d’Athena. Cependant, je la voie plutôt être neutre.

            En revanche, je me demande où est Zeus. Pas toi ?

          2. C’est comme dans Supernatural, je sais pas si tu regardes la nouvelles saison mais ils se demandent tous où il est passé et la réponse c’est: il s’est retiré et laisse les autres à leur sort. Mais sachant que Zeus, son truc c’est d’etre le dieu le plus puissant de tous, je me demande s’il n’est pas justement témoin des évènements, impuissant, peut être incapable de bouger ou de faire quoi que ce soit pour aider les autres.

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