Trilogie italienne, tome 1: Sur tes yeux – Irène Cao

Synopsis:

Si on pouvait capturer le plaisir, Elena le ferait avec les yeux. Âgée de vingt-neuf ans, d’une beauté innocente mais radieuse, elle ignore encore ce qu’est la passion. Son monde est fait d’art et de couleurs – celles de la fresque qu’elle restaure à Venise, la ville où elle a vu le jour – jusqu’à sa rencontre avec Leonardo, un chef cuisinier de renommée internationale. En entrant dans sa vie, celui-ci emporte tout sur son passage : son histoire d’amour naissante avec Filippo, l’idée qu’elle s’est toujours faite d’elle-même et, surtout, sa façon de vivre les plaisirs de la chair.
Leonardo, qui vient de s’installer dans le palais où elle travaille, s’apprête à lui ouvrir les portes d’un paradis inexploré, dont lui seul possède les clés. Il sait que le plaisir doit conquérir tous les sens, qu’il a une forme, une odeur, une saveur, et va initier Elena à une condition : qu’elle ne tombe jamais amoureuse de lui. Mais comment résister au magnétisme de cet homme et au tourbillon des sens qu’il éveille en elle ?

Mon avis:

Je remercie les Editions JC Lattès et le site Livraddict pour ce partenariat qui m’a bien plue!

L’action se passe à Venise ce qui est une superbe surprise car il n’y a pas de meilleur pays, je pense, pour une initiation des sens et pour tomber amoureuse. Rien que pour le cadre de l’action, je suis conquise!

L’histoire nous est rapportée par Elena, 29 ans et restauratrice d’œuvres d’arts.

Taciturne et louve solitaire, elle s’illumine et s’enflamme lorsqu’elle parle de son métier et des peintures qui constituent bien plus que la passion de sa vie. C’est littéralement sa vocation.

Sa meilleure amie, Gaïa est son contraire. Magnifique grande blonde sexy et extravertie, elle n’hésite pas à agir pour avoir ce qu’elle veut et passe son temps à exhorter Elena à sortir et s’amuser. Elles n’ont donc rien en commun mais comme les opposés s’attirent, elles s’adorent comme des sœurs.

Nous avons aussi Filippo, l’ami de fac d’Elena. Sensible, il semble avoir des vues sur elle et que ce soit réciproque.

L’histoire commence alors qu’Elena travaille sur la restauration d’une fresque. Tout de suite, l’auteure nous plonge dans les rues de Venise et par ses mots, nous fait voyager dans cette ville. On a l’impression de parcourir les ruelles pavées, d’entendre ce genre de musique si particulière que l’on entend dans les publicités Panzani (pardon, je vous garantis que je ne suis pas sponsorisée) et même de déguster une bonne pizza margherita.

Elle qui déteste être entourée de monde, son employeur, un comte s’il vous plaît, l’oblige, par un concours de circonstances, à supporter la présence de Leonardo sur son lieu de travail. En effet, Leonardo est son nouvel hôte et loge au dessus de la fresque.

Leonardo est un grand chef Américain et s’apprête à ouvrir un nouveau restaurant en ville. Coureur de jupons, l’oeil vif et intelligent, il met tout de suite Elena mal à l’aise sans qu’elle n’arrive à s’expliquer pourquoi. Il faut dire que depuis qu’elle a rompu avec son ex, Valerio, il y a près d’un an, elle n’a plus eu de contacts avec aucun homme. Pas qu’elle soit réfractaire aux hommes mais sa nouvelle liberté lui a permis de s’immerger à fond dans sa passion.

Entre eux s’instaurent un jeu du chat et la souris jusqu’à ce que fatalement, Elena cède à Leonardo et c’est là que l’histoire se met véritablement en place.

Au contact de Leonardo, Elena s’épanouit véritablement en tant que femme; elle prend confiance en elle, elle commence à prendre enfin soin d’elle et de son apparence, elle apprend même à aimer la viande, elle qui était végétarienne depuis des lustres et à apprécier le vin.

Cependant, là où le bât blesse, c’est qu’elle ne doit pas tomber amoureuse de lui.

La relation que tous deux vont mener alors se révèle destructrice pour Elena au final car elle n’est pas du même acabit que lui.

Autant lui, il l’a prévenue d’emblée qu’il ne lui était pas fidèle et qu’il fallait lui laisser sa liberté, autant elle, ce genre d’histoires est nouveau pour elle. De ce fait, elle souffre énormément avec lui et pourtant, elle revient toujours vers lui. Elle sait qu’il ne lui apporte rien de bon mais elle est prête à se lancer quand même et à croire. Croire qu’il y a quelque chose pour eux au bout de ce chemin.

Le style d’écriture de l’auteure ne nous permet vraiment de ressentir de l’empathie pour elle que lorsqu’elle souffre et accepte enfin de réfléchir vraiment sur ses faits et ses sentiments. J’ai trouvé que sa faon de décrire la souffrance était admirable.

De plus, sa façon de raconter les faits, avec douceur et délicatesse nous permet de nous immerger dans la scène comme si on y était mais sans nous faire sentir comme des voyeurs.

Irène Cao transgresse des tabous et s’affranchit de la morale puritaine. Cependant, bien que certaines m’aient dérangée, l’histoire était telle que j’avais besoin de voir où tout cela allait mener. Exactement comme Elena.

Au final, la fin de Sur tes yeux est pour moi bien telle qu’elle est. Si je ne savais pas que c’était une trilogie, je pourrais même m’en contenter car elle est douce-amère. Elle est triste mais elle laisse entrevoir plusieurs possibilités d’évolution de l’histoire d’Elena. Elle est ouverte, tout peut être imaginé. Tout est à construire. Rien n’est figé et ce genre de fin me convient. C’est ainsi qu’est la vie, après tout.

jclattes

6 commentaires sur « Trilogie italienne, tome 1: Sur tes yeux – Irène Cao »

Laisser une empreinte

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.