Trilogie New Victoria, tome 1: Dearly, departed – Lia Habel

Sans titre 2

Synopsis:

Bienvenue à New Victoria.
La guerre a anéanti les États-Unis. Sur les décombres, une nouvelle civilisation a éclos : le dernier refuge de la morale d’un temps révolu. Car l’avenir est terrifiant. Aux frontières du pays, des combats armés font rage, opposant le régime politique en place à des rebelles sanguinaires qui semblent résister à tout, même à la mort.
Nora a un destin tout tracé : épouser un membre de la haute société et collectionner les robes de bal. Faire honneur à la mémoire de son père, l’éminent docteur Dearly. Rien, dans sa délicate éducation victorienne, ne l’a préparée à un violent kidnapping, ni à survivre dans le camp d’une faction rebelle.
Et pourtant elle devra surmonter ses craintes et ses préjugés pour comprendre la nature du véritable danger qui menace les vivants… comme les morts !

Mon avis:

New Victoria est un roman quelque peu dépaysant par certains aspects.

Pensez au film Le village de Night Shyamalan. Vous vous souvenez de ces personnes qui ont décidé de vivre en reclus dans les bois pour fuir le crime en vivant comme une société mormone sans électricité ou confort moderne?

Maintenant, imaginez notre planète aux prises des catastrophes naturelles. Séismes, tsunamis, tremblements de terre, éruptions volcaniques… Le temps s’est tellement dégradé que la planète en subit les revers. Suite à ça, les survivants qui ont pu migré dans un endroit « sain » décident alors de vivre comme à l’époque qu’ils considèrent après moults débats comme l’âge d’or de l’homme: l’ère victorienne donc, mais, pour autant, ils ne renoncent pas aux progrès technologiques.

Vous visualisez alors un monde où les jeunes filles doivent porter des robes amples avec des corsets, se promènent en ombrelles et participent à des bals dignes d’Orgueil et Préjugés, où les hommes se baladent en costumes trois pièces et font la cour aux jeunes filles en fleur. Et pourtant, ces mêmes jeunes gens regardent les infos sur des tablettes numériques avec des stylets, leurs diapositives restituent des batailles en hologramme 3D si bien que vous avez l’impression d’être sur le champ de bataille avec les pauvres combattants de la liverté… En bref, New Victoria est le nom de cet endroit où des gens se croyant au XVIIIème siècle maîtrisent des technologies dépassant notre imagination.

Et puis, il y a ce problème de morts-vivants.

Un virus surgi d’on-ne-sait-où se propage dans le cerveau et entraîne la résurrection des morts.

Le père de Nora, un médecin reconnu, mais mort (en théorie) est celui qui a découvert cet étrange virus et qui a tenté d’y apporter un remède. Sans succès alors à défaut de pouvoir faire quelque chose contre ce virus, il a décidé et réussi à contrôler ces pulsions qui poussent les morts-vivants à nous dévorer.

Seulement…

Vous avez d’un côté les zombies civilisés dotés d’émotions et d’une lucidité semblable à la nôtre sachant réfléchir par eux-mêmes et de l’autre, des zombies bêtes et méchants comme ceux qu’on peut voir dans les films.

Les premiers se cachent des hommes, se font discrets et les seconds, comme dit un peu plus haut, eh bien, ils sont idiots et foncent dans le tas en poussant des « Grrrrra » et autres râles.

Voilà pour le contexte.

Alors, que vient faire Nora au milieu de tout ça? Pourquoi elle se fait kidnapper par les gentils zombies?

Vous aurez la réponse en lisant New Victoria!

Ce qui nous intéresse ici est l’évolution de Nora et de l’histoire.

Nora découvre l’existence des morts-vivants par accident. A la base, elle n’aurait jamais dû savoir ce qu’il se tramait dans les coulisses de son monde.

Mais Nora est une fille forte au caractère bien trempé.

Contrairement à sa tante qui la pousse à se marier pour les sous, Nora est intéressée par les combats. Elle aime découvrir les coulisses des guerres et regarde des vidés de batailles en cachette, sachant que celles-ci sont légèrement taboues en société.

Son père lui a appris à se battre et à se défendre et quand il s’agit de garder son sang-froid dans l’action, c’est une championne.

Pourtant, ce n’est pas un garçon manqué. Nora est juste une de ces héroines qui ne se laissent pas marcher sur les pieds. Une Buffy Sumers en herbe.

Il est donc naturel qu’elle réclame des armes et impose à ses « ravisseurs » de l’accepter dans leur armée car maintenant qu’elle est dedans, autant faire avec, non?

Et puis…

Les pages défilent sans que vous ne vous en rendiez compte qu’à ce que vous réalisez, au beau milieu de l’action, que ça traîne quand même en longueurs sur certains points.

Mon avis était sincèrement bien sceptique car ces longueurs qui m’ennuyaient à un point tel que je passais carrément certaines pages, alternaient avec des scènes captivantes qui faisaient que je ne pouvais pas lâcher ce livre!

Et quelque chose s’est passé.

Je ne m’appesantirai pas sur l’histoire d’amour entre Bram et Nora qui éclipse le côté guerrier de l’intrigue mais les personnages secondaires ont gagné énormément d’importance et d’impact sur ma lecture.

La meilleure amie de Nora, par exemple, Pamela.

Avec ce prénom sorti d’Alerte à Malibu, j’ai cru qu’elle était là pour rendre le personnage de Nora plus attractif. Servir de comparaison Futile/ Vaut mieux que ça.

Avec l’invasion des zombies du quartier dans lequel elle vit avec sa famille et Nora, Pamela se démarque extrêmement par son côté non-conformiste: Nora ne pense pas à mettre un pantalon pour se battre mais Pamela, elle, vole les vêtements de son frère. Nora laisse les hommes se battre et tuer. Pamela tue les zombies avec n’importe quel objet dont elle dispose à portée de main. C’est pour ça que c’est la première fois que je lis un mort-vivant se faire tuer pour de bon avec une ombrelle. Véridique.

A côté de Pamela, Nora et son intrigue amoureuse bien qu’extraordinaire m’ont parues tout de même bien fades à tel point que je me suis demandée qui était en fin de compte, l’héroïne du roman.
Très difficile de répondre à cette question, surtout que lorsqu’elles sont enfin réunies, on sent immédiatement que Pamela n’a comme rôle que de servir de faire-valoir à Nora, ce que je trouve bien dommage car son évolution personnelle me plaisait énormément.

Quant à l’intrigue, j’ai aimé le fait que Lia Habel se donne la peine de nous fournir des explications au sujet de l’irruption des zombies dans le monde et que ses explications ne me paraissent pas tirées par les cheveux. Bien sûr, nous avons droit à une histoire d’amour invraisemblable mais Lia Habel l’a écrite de telle sorte que l’on ne peut que se prendre de sympathie pour le couple formé par Nora et Bram. De plus, elle est très secondaire par rapport à l’histoire et par rapport au contexte dans lequel elle se noue, ce ne peut être qu’un plus.

Riche en rebondissements et possédant sa part de mystère, ce premier tome se conclut de telle sorte qu’à mon sens, il pourrait se suffire à lui-même. Mais je ne vous le cache pas, je lirai tout de même la suite, sans appréhension (pour une fois).

8 commentaires sur « Trilogie New Victoria, tome 1: Dearly, departed – Lia Habel »

  1. Salut ! Je vois qu’on a eu plus ou moins le même ressenti à la lecture de ce premier opus. Je tombe complètement d’accord avec toi concernant Pamela dont l’intrigue se révèle la plus intéressante du roman, beaucoup de longueurs, une amourette sans saveur… Je suis plutôt surprise du succès relatif qu’il a pu avoir dans le reste de la blogosphère.

    1. Concernant les retombées que j’ai pu lire sur ce premier tome, je suis d’accord avec toi. C’est vrai que la couverture est très belle mais à lire les autres qui disaient que c’était un coup de coeur et que l’histoire était super, je m’attendais du coup à mieux que ça. Mais bon, tout le long de ma lecture, j’ai été bcp sceptique dessus. Je ne savais pas si j’aimais bien ou pas car c’était pas mal inégal. Du coup, je sais pas si on le voit dans ma critique mais je suis restée dubitative en fait. Quant à la suite; un coup je me dis que je vais la lire, un coup, je trouve que ce tome se suffit à lui même et je suis moins motivée.

  2. Mon avis est plus mitigé que le tiens. J’ai adoré l’intrigue et surtout l’idée qui est magnifique, mais malheureusement je n’ai pas réussi à entrer vraiment dans l’histoire. Les décors sont fabuleux, le coté steampunk est bien présent tout au long du livre, l’intrigue est bien plantée. J’en attendais beaucoup plus, trop peut-être…
    Ta chronique est très belle 😉

    1. Coucou! En ce qui me concernait, je ne savais pas du tout de quoi ça parlait. J’ai acheté le livre sur un coup de coeur pour la couverture et je n’ai pas lu le résumé. D’ailleurs, je me suis retenue de le faire par peur d’être déçue par l’histoire. Bref, je suis partie sans a priori (d’ailleurs, je ne sais même pas ce que signifie steampunk^^) Merci beaucoup pour ton commentaire 🙂

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