La saignée – Cédric Sire

Synopsis:

Estel Rochand a été écartée de la police à la suite d’une terrible bavure qui a causé la mort d’une innocente. Sa vie est en miettes, son couple à la dérive.
Désormais garde du corps de seconde zone, cette ancienne championne de boxe se fraie un chemin dans l’existence comme elle l’a toujours fait : à coups de poing. Prise dans un engrenage infernal, Estel a de plus en plus de mal à contrôler ses accès de violence.
Quentin Falconnier, policier spécialisé en cybercriminalité, enquête sur un site du Dark Web, qui propose des vidéos de torture et de mise à mort en direct. Qui peut bien se cacher derrière cette « red room » appelée La Saignée, diffusant des meurtres à la perversité absolue ? Le jeune homme se lance corps et âme dans cette nouvelle croisade : découvrir l’identité du coupable derrière le masque du bourreau, et l’arrêter. Coûte que coûte.
Un terrible compte à rebours a commencé.

Mon avis:

A la fin du premier chapitre, ma réaction a été de me demander si je supporterai le coup. En effet, le roman s’ouvre sur une scène dure, dérangeante. L’atmosphère est annoncée d’emblée, on baigne dans le malsain, c’est éprouvant pour les nerfs. Il a fallu que je fasse une pause pour m’en remettre, d’autant plus que j’ai eu la bonne idée de commencer ma lecture en pause repas au travail et qu’après ça, je n’avais qu’une envie: éviter toute compagnie humaine.

Les chapitres suivants installent l’enquête, que nous allons vivre à travers plusieurs points de vue. Dès le début, je dois dire que j’ai eu une théorie. Quand j’en parlais avec mon mari, il me disait: « c’est trop simple, c’est forcément pas ça » et j’étais d’accord avec lui. Mais plus ma lecture avançait, plus j’étais convaincue.

En parallèle du côté enquête, l’auteur décrit des personnages complexes. J’ai beaucoup apprécié Falconnier et Bellefonds d’emblée tandis qu’Estel m’était antipathique. Estel est dévorée par la colère et des pulsions destructrices. Elle rejette toute aide et s’enfonce d’elle-même dans un gouffre de misère. Ses chapitres sont nimbés d’une aura sombre. C’est facile de la juger. A côté, les enquêteurs sont animés d’une passion et d’une soif de justice qui font qu’on ne peut que les encourager.

Alors, lorsque Cédric Sire décide de dévoiler ses cartes, on est bouché bée. Je n’ai absolument pas vu venir le grand twist. J’aurais peut-être pu si j’avais pris le temps de réfléchir au lieu de foncer tête baissée dans mes conclusions mais il a si bien installé les indices que je n’ai pris aucun recul. J’applaudis. En quelques scènes, il m’a fait changer d’opinion du tout au tout sur les personnages et la résolution de l’histoire culmine sur une scène qui est dramatique mais qui me fait rire en même temps. C’est trop fort!

Au final, cette lecture a été plus qu’addictive. Sur la fin, j’étais complètement absorbée par les pages. Non seulement je ne pouvais plus en décrocher mais en plus, je les dévorais avec une rapidité gourmande. Il ne fallait pas me déranger! J’ai donc passé un super moment avec la plume de Cédric Sire que j’ai pris plaisir à retrouver après des années. C’est un nouveau style dans lequel je le lis, plus réaliste et ancré dans notre quotidien et j’adhère!

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