Trilogie Ari Mackenzie, tome 2: Les cathédrales du vide – Henri Loevenbruck

Synopsis:

Une mystérieuse organisation internationale protectrice de l’environnement s’empare de plusieurs régions du globe, à la recherche d’un secret millénaire, qui pourrait menacer l’ordre géopolitique de la planète. Ari Mackenzie, ancien des renseignements généraux, alerté par une série d’inexplicables disparitions, décide de mener l’enquête. Existerait-il un lien entre les étranges recherches de cette organisation et les occultes découvertes de Nicolas Flamel, célèbre alchimiste du Moyen Age ? Le commandant Mackenzie va devoir se mesurer aux ténèbres. Une enquête dangereuse, la dernière peut-être…

Mon avis:

Voilà un autre genre dans lequel je découvre la plume de Henri Loevenbruck et mes attentes étaient grandes car c’est un de mes préférés.

L’histoire débute de manière classique avec un chapitre qui nous plonge directement dans une action où il est question de vie ou de mort. Mais là où l’auteur a réussi à me surprendre, c’est par l’endroit où ça se situe et les images qu’il suscite. L’incongruité du lieu éveille immédiatement notre curiosité. Vous ne le savez pas mais vous êtes partis pour une aventure dont on ne peut pas décrocher!

J’ai fait ensuite la connaissance de Ari Mackenzie, le héros de cette trilogie et de ses amis. Je me suis donc rendue compte que j’arrivais en cours de route mais peu importe! Les grandes lignes de l’opus précédent nous sont livrées et suffisent amplement à me situer par rapport aux personnages. Je n’ai pas été perdue. Ouf!

Ari est un flic roublard qui en a vu pas mal dans sa vie. Intelligent et lucide sur lui-même et ce qu’il attend, il n’a pas son pareil pour sauter à pieds joints dans les emmerdes, même quand il les a vues venir de loin. Et surtout, il déjoue certains clichés parce que voyez-vous, Ari, il est un peu fleur bleue sur les bords. Il se languit sans savoir s’il se languit d’une femme ou de ce qu’il voudrait ressentir. Il ne sait pas démêler ses sentiments à force de se mentir à lui-même mais c’est mignon. Il essaie.

Ari, donc, est en arrêt maladie à la suite d’une dépression. Pas du tout le contexte idéal pour reprendre du service, et encore moins, officieusement. Mais en pratique, rappelez-vous, il ne rentre pas dans le moule qu’on attend de lui.

Les chapitres sont parsemés d’extraits du journal de Nicolas Flamel, fameux alchimiste connu de tous et longtemps, je me suis demandée comment ces extraits avaient une influence sur l’action présente.

Entre temps, l’intrigue nous a immergés depuis longtemps dans une enquête aux enjeux géo-économiques. Quand j’écris ça, vous avez sûrement peur d’être perdus parce que c’est une notion vague? Rassurez-vous, Henri Loevenbruck est un excellent pédagogue. Il sait comment nous expliquer les notions les plus compliquées dans un langage simple et accessible à tous. Il est un bon vulgarisateur. On sent qu’il connaît son sujet ou du moins, qu’il s’est bien documenté et à partir de là, on prend plaisir à suivre ses enseignements.

Ce que j’ai aimé également, c’est le fait que ce roman s’écarte des sentiers battus. Alors oui, on y parle de sociétés secrètes, de quêtes de pouvoir, de complots… Mais tout cela est fait avec un détachement, une ironie. J’ai notamment souri devant le terme des diaboliques pour désigner les personnes adeptes des théories les plus obscures qui vont justifier leur raisonnement de manière très capillotractée. L’auteur prend du recul par rapport au genre dans lequel il écrit ce roman. Au lieu de s’enfoncer dans des théories liées à la religion, il reste pragmatique. Il réussit le pari judicieux de concilier l’extraordinaire, incarné par Nicolas Flamel, avec la réalité qu’on connaît. J’ai vraiment adoré le résultat. Il y a ce qu’il faut de touche de légende tout en restant cartésien.

Enfin, la fin du roman nous offre une vraie conclusion. Même si c’est un tome 2, l’enquête se termine vraiment au lieu de nous frustrer pour nous inciter à nous jeter sur le dernier tome de la trilogie. Bien sûr, il reste des questions en suspens concernant Ari mais oui, au niveau de l’histoire, on est repu. Je suis satisfaite par cet aboutissement.

Au final, j’ai passé un super moment à suivre les péripéties d’Ari et de sa bande. C’était parfait!

2 commentaires sur « Trilogie Ari Mackenzie, tome 2: Les cathédrales du vide – Henri Loevenbruck »

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