Surface – Olivier Norek

Synopsis:

Noémie Chastain, capitaine en PJ parisienne, blessée en service d’un coup de feu en pleine tête, se voit parachutée dans le commissariat d’un village perdu, Avalone, afin d’en envisager l’éventuelle fermeture.
Noémie n’est pas dupe: sa hiérarchie l’éloigne, son visage meurtri dérange, il rappelle trop les risques du métier… Comment se reconstruire dans de telles conditions ?
Mais voilà que soudain, le squelette d’un enfant disparu vingt-cinq ans plus tôt, enfermé dans un fût, remonte à la surface du lac d’Avalone, au fond duquel dort une ville engloutie que tout le monde semble avoir voulu oublier…

Mon avis:

Olivier Norek nous fait découvrir ici une nouvelle enquêtrice, Noémie Chastain.

Arrivée de Paris dans l’Aveyron, elle devait juste passer un mois tranquille avant de pouvoir retrouver le quotidien qu’on lui a volé. Mais, comme l’auteur le dit si bien dans sa dédicace – au passage, je dois dire que j’admire le fait que ses dédicaces ont toujours un rapport avec le contenu de ses romans. Ca et sa calligraphie que je lui envie:

No, avant d’être une enquêtrice, c’est une femme qui a été blessée au plus profond de sa chair. Elle a failli mourir et même si physiquement, elle s’en est remise, psychologiquement, elle doit se reconstruire. C’est pour cela qu’avant que l’enquête ne démarre véritablement, l’auteur prend le temps de nous faire plonger dans sa psyché. Parce que si on ne la connaissait pas, si on ne la comprenait pas, alors elle nous ferait l’effet d’être bourrue. Elle parviendrait ainsi à son but: se cacher derrière sa fonction. Vous l’aurez compris, l’auteur abat les barrières qui se dressent entre nous, simples spectateurs de l’enquête et ceux qui la mènent.

Il nous rappelle que les policiers sont avant tout humains, chose qu’on a très souvent tendance à oublier. Il suscite notre empathie parce que chacune des personnes qui entourent No pourrait être quelqu’un qu’on connaît. On oublie leurs fonctions. On ne voit plus que les hommes et les femmes.

J’ai aimé le parallèle assumé entre le parcours de No et ce qu’elle vit à Avalone (mon mari étant lui-même un Cantalou, il a particulièrement lu ce roman avec attention. Lui, ainsi que toute sa famille du coin. Pour ma part, je n’ai reconnu que le barrage de Sarrans parmi ceux cités dans le texte) ainsi que le sauvetage de Picasso.
C’est la deuxième fois que je vois un chien si bien traité dans un roman d’ Olivier Norek et l’amoureuse des chiens que je suis en est contente. Comment ça cette chronique part dans tous les sens?

L’enquête se lit comme toutes les enquêtes de notre écrivain. On est dedans à fond! On essaye d’élaborer des théories à mesure qu’il nous livre des pistes, on essaye de relier les points… Je ne sais pas pour vous mais je n’ai pas été efficace du tout sur ce point-là car j’étais trop absorbée par ce qu’il se passait pour prendre le temps de m’arrêter et de réfléchir. L’enquête de No est une cold case qui semble insoluble et comme si le mystère principal n’était pas assez compliqué, le rebondissement qui vient s’ajouter avec Sékou m’a assommée. Je ne voyais absolument pas le bout d’une solution. C’était happant!

Mais là où j’ai été encore plus assommée, c’est avec l’ultime rebondissement. Honnêtement, à partir du moment où l’auteur a posé les jalons pour y arriver, je ne voulais pas y croire. Absolument pas. Autant jusque-là, tout s’imbriquait dans une logique parfaite, autant le dernier twist m’a brisé le coeur. On s’attache à des personnages et on vous rappelle que quelquefois, ils peuvent commettre des actes qui détonnent avec ce qu’ils vous laissent voir… Qu’il faut voir au-delà de la surface.

La fin est pleine d’espoir pour Noémie. J’adorerais la retrouver dans une autre aventure ou même la croiser au détour d’une enquête de Victor Coste. On peut rêver, n’est-ce pas, après avoir eu la très bonne surprise de croiser Ronan ici.
Cette conclusion laisse la porte ouverte à notre imagination, certes, mais j’adorerais voir Noémie heureuse et amoureuse.

Au final, j’ai dévoré Surface en une journée et ça, ça signifie beaucoup! J’ai adoré retrouver la plume d’ Olivier Norek et m’immerger dans cette cold case inattendue. J’ai passé un très bon moment avec Noémie. C’était génial.

4 commentaires sur « Surface – Olivier Norek »

  1. C’est vrai qu’il se lit tout seul mais j’ai été un peu déçu. J’en attendais beaucoup et au final, il est du même niveau que les bons polars mais il manque un petit truc en plus pour sortir du lot.

      1. lu il y a 2 semaines. En fait, je suis partagé car j’ai dévoré la 1re moitié, comme un thriller génial, puis, j’ai trouvé que l’autre moitié était trop un réquisitoire écolo au détriment d’une intrigue plus poussée. En tous cas, le côté documentaire est flippant.

        1. Je comprends ce que tu veux dire, j’ai également eu ce ressenti mais cela ne m’a pas dérangée. Je regrette juste la fin qui manquait de quelque chose pour moi

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