[MANGA/ANIME] A silent voice

Synopsis:

Nishimiya est une élève douce et attentionnée. Chaque jour, pourtant, elle est harcelée par Ishida, car elle est sourde. Dénoncé pour son comportement, le garçon est à son tour mis à l’écart et rejeté par ses camarades. Des années plus tard, il apprend la langue des signes… et part à la recherche de la jeune fille.

Mon avis:

Je dois remercier une des lectrices du blog qui m’a conseillé ce beau shonen sur lequel je ne me serais pas attardée autrement.

Cette série se compose de sept tomes et elle est maintenant achevée. Elle se décline en série animée et aussi en un film. C’est par le biais de celui-ci que j’ai plongé dans l’univers d’Ishida et de Nishimiya.

Ce qui marque au premier abord, c’est le style épuré qui a été choisi pour mettre en scène le film. On ne nous présente pas de générique digne de ce nom. C’est plutôt une succession de flashes qui accentuent l’effet tranche de vie de l’histoire. Et puis, les premières scènes vont donner le ton définitif du récit. Nous sommes sur le bord d’un pont et le héros, Ishida, est penché au-dessus de l’eau. On devine qu’il veut se suicider jusqu’à ce qu’il se remémore la période de quand il était au primaire, il y a plusieurs années maintenant.

Quand lui et Nishimiya se sont rencontrés, il était un peu l’image de la brute sans cervelle comme on a pu en côtoyer à l’école. Il a immédiatement remarqué Nishimiya mais incapable d’agir gentiment et de lui montrer qu’il l’aimait bien, il l’a martyrisée. Là où certains se contentent de tirer les couettes de la fille qu’ils aiment, lui, est allé plus loin si bien qu’elle a été obligée de changer d’école.

A partir de là, tous ont rejeté la faute sur lui et il est devenu de ce fait un paria.

Des années ont passé. Il n’est toujours pas intégré et il vit dans un isolement qui l’oppresse. C’est là qu’il décide de retrouver Nishimiya.

Le ton général du récit m’a fait penser à celui de Fruits Basket: c’est plein de mélancolie, de tristesse. C’est le genre de film qu’on regarde sans faire quoi que ce soit d’autre en même temps car il se savoure. Je me suis demandée si l’histoire allait verser dans la romance mais la réponse, au final, importe peu car c’est dans les trente dernières minutes du film qu’on comprend le message qui est passé. A ma grande surprise, l’action n’a pas pour but de mettre en scène une histoire d’amour. C’est en réalité une histoire de pardon, de rédemption. Avant de quérir le pardon d’autrui ou de se défendre, les héros doivent avant tout apprendre à s’aimer et à accepter leurs erreurs, leurs failles.

J’ai souri avec sollicitude en voyant les interactions des personnages avec les autres, en les voyant s’étonner de sourire. De nombreuses fois, j’ai pu reconnaître dans le mal-être d’Ishida des symptômes que j’ai expérimentés et j’avais mal au coeur pour lui. De même pour Nishimiya. Je ne comprenais pas pourquoi elle encaissait tout. Je ne la comprends toujours pas, d’ailleurs mais je voulais la défendre. Je voulais qu’elle crie, qu’elle hurle, qu’elle fasse connaître sa rage et sa tristesse.

A côté de cela, j’ai apprécié les personnages secondaires qui aident véritablement les héros à grandir.

La fin du film peut laisser sur une faim dans le sens où si vous croyiez voir une romance naître, ce n’est pas le cas. Pour autant, vous ne serez pas déçus. Au contraire, elle est très belle et pleine d’espoir. Elle véhicule le message comme quoi il faut toujours se relever même dans les moments les plus bas car en regardant autour de nous, on se rendra compte qu’il existe des lumières. La vie est pleine de tristesse et de joie. Alors, je vais prolonger ce beau moment en découvrant les mangas qui, je l’espère, m’apporteront des réponses supplémentaires et me feront plonger dans la tête des héros.

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