Trilogie Les enfants de la Paranoia, tome 1: Les enfants de la Paranoia – Trevor Shane

Synopsis:

Règle un : on ne tue pas les innocents
Règle deux : on ne tue pas les ennemis de moins de 18 ans
Depuis des siècles une guerre clandestine, ignorée du commun des mortels, oppose deux anciens clans qui se déchirent au nom du Bien et du Mal. Des deux côtés : des assassins endoctrinés et entraînés dès leur plus tendre enfance à haïr et détruire le camp adverse. Artistes de la dissimulation, ils maquillent leurs meurtres en actes de violences aléatoires : des affaires qui curieusement ne sont jamais résolues.
Joseph, vingt ans, est l un de ces tueurs d élite. Plongé dans la brutalité depuis sa naissance, il ne connaît qu une réalité : tuer ou être tué. Mais lors d une réunion dans le New Jersey, il tombe dans une embuscade tendue par l ennemi. Échappant de peu à ce piège mortel, Joseph se réfugie à Montréal où il rencontre Maria, une jeune innocente de seize ans. Pour la première fois, son esprit froid et impitoyable chancelle. S il veut sauver la femme qu il aime, il doit abandonner la vie qu il a toujours connue et les gens qui ont combattu à son côté. Osera-t-il transgresser les règles et protéger une autre vie que la sienne ? Une seule vérité demeure : le premier à tuer est le dernier à survivre.
Toutes les guerres ont des règles.
Si vous les enfreignez, vous devenez la cible.

Mon avis:

L’histoire commence dans le feu de l’action. Dans la peau d’un tueur, nous assistons au meurtre par celui-ci d’une femme a priori mère de deux enfants et mariées qui rentre paisible chez elle.

Pour quelle raison se fait-elle assassiner? Apparemment, pour le tueur, la cause en est claire et elle ne l’ignore pas non plus.

Quelques temps plus tard, c’est mal à l’aise que nous assistons au recrutement de potentiels futurs mercenaires et à la propagance qui est faite pour les inciter à tuer plus facilement.

Malgré le fait que nous sommes dans la peau d’un tueur, Joseph dit Joe, l’histoire nous paraît plus supportable par le fait que celui-ci, après une dizaine d’années à assassiner des gens, se retrouve face à une crise de conscience et s’interroge sur le bien et le mal.

Joe est un tueur à gages atypique dans le sens où, à sa manière, il se rebelle contre certaines règles édictées.

Par exemple, il ne devrait pas se lier d’amitié avec ses « collègues » mais c’est ce qu’il fait depuis un peu plus de dix ans.

Bref. Nous apprenons par la séance de recrutement le contexte dans lequel l’histoire se déroule. Une guerre fait rage opposant deux clans. Les origines de ce conflit ne sont pas évoquées mais tout ce qu’on sait, c’est que Joe appartient, évidemment, aux gentils et de l’autre côté, les méchants sont prêts à tuer tous vos proches, votre famille, vos amis… et vous. Sauf si vous les tuez avant.

J’ai parlé de propagande plus haut. En effet, toutes les questions que vous pouvez vous poser ne trouveront aucune réponse. L’embrigadement est tel que vous n’être plus régi par la raison mais par la haine, la colère et le désir de revanche.

Et puis au milieu de tout ça, malgré les efforts des clans pour bannir toute humanité de leurs recrues, des petites flammes oscillantes d’espoir.

Joe et la passion qu’il ressent pour Maria.

L’amitié qui le lie à ses deux frères d’armes.

En conclusion, ce roman a été une lecture très prenante et divertissante. A certains moments, l’action était telle que si quelqu’un s’était aventuré à m’interrompre dans ma lecture, il aurait été bien mal reçu, croyez-moi !
De plus, sous couvert d’un monde ravagé par une Guerre où des mains invisibles tirent les ficelles des vies de tout un chacun, Trevor Shane nous plonge dans une réflexion qui trouve son écho dans un personnage trois fois vétérans.

Bien ou mal, quelle différence cela fait-il lorsque le résultat est le même ?

A travers la quête identitaire de Joe et de ses péripéties, c’est une invitation à un approfondissement psychologique que nous livre l’auteur.

Par le procédé de la rédaction d’un journal, Joe s’adresse à nous, s’ouvre à nous et cela ne rend que plus fort l’immersion dans le chaos qu’est sa vie.

Ultimement, c’est aussi ce qui nous fait être touchés, à la fin du défilement des pages, par le sort de nos héros.

Joe, Maria incarnent un idéal de liberté qui ne peut pas exister dans le monde qu’a inventé Trevor Shane. Ils aspirent à la paix, à la tranquillité, à une vie paisible, ce qui représente des droits que nous tenons souvent pour acquis et dont l’auteur se fait un devoir de nous les rappeler. De nous faire prendre conscience que la liberté est un combat de tous les instants.

Les enfants de la Paranoia est plus qu’une lecture profonde. C’est un livre coup de poing.

Ce tome est le premier d’une trilogie mais en ce qui me concerne, je trouve ce livre parfait tel quel. Il se conclut sur une note pessimiste pour les personnes réalistes et pragmatiques mais les personnes qui voient plus loin que cela y verront une note d’espoir qui n’est pas sans rappeler la fin du premier film de Terminator. Film auquel j’ai énormément pensé de par l’ambiance qui se dégage de l’histoire et de la fin apportée.

A savoir: Le 2ème volume, Children of the Underground, sort en VO le 2 avril 2013.

15 commentaires sur « Trilogie Les enfants de la Paranoia, tome 1: Les enfants de la Paranoia – Trevor Shane »

  1. Un coup de cœur pour moi aussi, juste dommage qu’il soit si petit, je serais bien partie pour lire 600 pages voir plus 😉
    Hâte que le T2 sorte en français…
    Je te remercie beaucoup pour ta participation à cette LC et je te dis peut-être à une prochaine fois…

Laisser une empreinte

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.