[BD] Blueberry, tome 1 à 5

Synopsis:

Blueberry est une forte tête: teigneux, pas toujours respectueux de la rigueur militaire, indiscipliné, il n’hésite pas parfois à déserter pour remplir au mieux ses missions. Le scénario utilise tous les poncifs du Western américain avec tout ce qu’il faut de rebondissements et de personnages pittoresques (Mc Clure, Angel Face, Red Nick, Chihuahua Pearl etc. sans compter les Indiens qui sont réhabilités par les auteurs, point de vue adopté d’ailleurs dans Cartland).

Mon avis:

Aimant beaucoup les BD Undertaker, j’ai testé cette série sur les conseils avisés de Chéri et ce fut une bonne décision.

Au départ, le résultat n’était pas garanti. Pensez donc, le graphisme a vieilli et n’entre pas exactement dans mes goûts. Quand vous ouvrez un volume de cette BD, vous voyez tout de suite qu’elle a de la bouteille derrière elle. Rappelons qu’elle date tout de même de 1963!

Nous faisons donc la connaissance de Blueberry. Ancien soldat pendant la guerre de Sécession, il se distingue de ses pairs par son culot et son intelligence. Ce n’est pas un héros au sens traditionnel du terme. Quand il faut tuer, il n’hésite pas à le faire et il peut se montrer implacable envers ses opposants. Ce n’est pas non plus un antihéros car il défend une certaine morale même si elle peut paraître ambigüe. C’est donc un personnage complexe que nous apprenons à découvrir au fur et à mesure que nous suivons ses aventures.

Car des aventures, il va en vivre grâce aux Apaches. Blueberry est une histoire classique de cowboys et d’Indiens qui frise le manichéisme mais qu’on prend plaisir à suivre. C’est une épopée digne des films d’action. Nous ne manquons pas de rebondissements et honnêtement, jamais, le soufflé tombe. On est toujours happé. J’ai franchement adoré suivre le héros et ses compagnons d’infortune alors qu’ils élaborent leurs stratagèmes pour sauver leur vie.

Bien sûr, la BD a vieilli. Il faut un certain temps pour s’habituer au coup de crayon qui, je ne me l’explique pas, me donne légèrement mal à la tête et j’avoue avoir souri devant certaines bulles. Elles ont un petit côté vieillot avec des interjections ou ordres écrits en anglais. Dans ma tête, le ton en perd de violence pour devenir presque courtois. Le décalage entre le sens du propos et la manière dont il est présenté donne un effet pas trop mal auquel j’adhère.

Le rythme de cette aventure ne nous laisse aucun répit. Jamais je ne me suis ennuyée avec Blueberry. J’ai beaucoup aimé la panoplie de personnages qui évoluent autour de lui. Là où les scénaristes sont sadiques, c’est qu’ils nous font nous attacher à certains avant de nous forcer à les quitter. Mais qu’à cela ne tienne. L’action nous emporte avec elle et on ne peut donc pas s’appesantir sur les pertes.

La fin de ce premier cycle est assez abrupte et épique en même temps.

Blueberry affronte enfin le grand méchant. Pendant les quatre premiers tomes, l’enjeu gagnait en intensité alors c’est une vraie apothéose.
On sent véritablement que c’est la fin d’un chapitre qui se joue sous nos yeux. Il est temps de prendre une pause bien méritée avant d’embrayer pour une nouvelle aventure.

Premières impressions: Je suis donc plutôt fan du personnage et des aventures vécues par lui. En dépit d’un âge plutôt avancé (rappelons que le premier volume date tout de même de 1963), on se prend au jeu et en on demande encore.

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