Regarder le noir – Collectif

Synopsis:

Douze auteurs prestigieux de noir sont ici réunis et, si chacun a son mode opératoire, le mot d’ordre est le même pour tous : nous faire ouvrir grand les yeux au fil de récits qui jouent avec les différentes interprétations de la vision.
Dans ces nouvelles, ils ont donné libre cours à leur noire imagination pour créer une atmosphère, des personnages inoubliables et une tension qui vous happeront dès les premiers mots… et jusqu’à la chute. Éclectique et surprenant, ce recueil renferme onze expériences exceptionnelles de lecture.
N’ayez pas froid aux yeux, venez Regarder le noir.

Mon avis:

Ce recueil s’ouvre directement avec mon auteur chouchou, j’ai nommé Olivier Norek. Le moins que l’on puisse dire, c’est que quand il décide d’écrire un récit sombre, il n’y va pas par quatre chemins. Regarder les voitures s’envoler nous plonge dans la tête d’un gamin pas très bien dans sa tête. C’est malaisant, c’est glauque, c’est régulièrement horrible à lire et puis, alors que l’histoire ne s’y prête pas, il suffit qu’il fasse entrer sur scène un chat, roux qui plus est, pour nous faire sourire et penser que celui-là, il va prendre cher. Oui, mais alors de quelle manière! Encore une fois, c’est dur à lire mais là où je réagis le plus, c’est sur la fin de la nouvelle que jamais, au grand jamais, je n’ai vu venir! Je suis sous le choc. Epoustouflée. Sur ma faim. Quelques jours après, j’y repensais encore et la prochaine fois que je verrai Olivier Norek, j’ai une liste de questions auxquelles il va devoir me répondre parce que non, on ne peut pas écrire cette chute sans avoir en tête le devenir des personnages. Ce n’est pas possible! (A l’heure où je vais publier ces mots, deux mois ont passé depuis ma lecture et j’ai toujours les personnages de cette nouvelle en tête. C’est dire!)

On reste dans la nouvelle de qualité avec Nuit d’acide de Julie Ewa dont je découvre la plume. En parlant de la traite d’êtres humains et particulièrement des enfants, elle touche déjà une corde sensible mais encore une fois, la chute! Elle est terrible! C’est sombre. Ca rend justice au titre du recueil. On regarde vraiment la face la plus sombre de l’Homme et c’est glaçant!

Plus je lisais les nouvelles qui composent ce recueil, plus je me suis surprise à me faire la réflexion que finalement, je ne suis peut-être pas une cause perdue. Finalement, il est possible que j’aime lire des nouvelles. Habituellement, je ressens toujours une frustration parce que j’ai l’impression que ça se termine en eau de boudin mais là, je tombe sur le troisième recueil dont j’apprécie énormément la lecture et qui me fait réagir. Vous savez quelle leçon j’en tire? Que la littérature blanche n’est décidément pas mon truc. Il me faut cette touche de dark pour me faire adhérer.

Toujours est-il qu’à part une nouvelle qui m’a laissée de marbre, j’ai aimé les lire. Amélie Antoine m’a fait ressentir une certaine mélancolie. Même si j’ai vu venir la fin, elle m’a rendu triste car il suffisait de peu pour qu’elle soit différente.

Le mur de Claire Favan m’a fait l’effet d’être un roman d’anticipation. J’y ai retrouvé des échos du message transmis par Olivier Norek dans Impact. On ressent presque un fatalisme. J’en suis ressortie triste, encore une fois.

La dernière nouvelle, écrite à quatre mains par Barbara Abel et Karine Giebel a été une bien agréable lecture. Elle n’est pas sombre dans le même registre que les autres; elle est différente. Elle fait la part belle à la vue, ce sens qu’on considère comme acquis mais Darkness parvient à nous émouvoir. C’est dramatique, c’est terrible, c’est triste. Ca reflète la vie de tous les jours. Et puis la chute… Quelle chute! Elle est terrible!

En bref, j’ai beaucoup aimé ce recueil. Il me donne toujours plus envie de découvrir de nouveaux auteurs mais surtout, il m’a fait passer un très bon moment de lecture. Je crois que je me suis pas mal répétée sur cette chronique vis-à-vis des chutes mais c’est peut-être également la raison qui fait que ce recueil est mon préféré d’entre tous.

Et, parce que j’ai appris que ce recueil fait partie d’une série de recueils faisant chacun la part belle à un sens différent, j’ai craqué pour Ecouter le noir en me disant qu’au vu du titre évocateur, je vais certainement frissonner de plaisir!

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2 commentaires sur « Regarder le noir – Collectif »

  1. Une série de recueils que j’apprécie bien. De celui-ci, j’avais aussi beaucoup aimé la nouvelle d’Olivier Norek, ainsi que celle d’Amélie Antoine.
    Bonne lecture avec Ecouter le noir ! 🙂

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