Trilogie The cure, tome 1: Fury – Charlotte McConaghy

Synopsis (Traduction par moi. Sortie française non prévue pour le moment):

Chaque année, Josephine Luquet se réveille nue, tremblante et couverte de sang qui ne lui appartient pas. Dans un océan de drones, elle est la seule à ne pas avoir été guérie. Et il y a Luke. Il est le seul déterminé à l’aider à découvrir la vérité avant la prochaine pleine lune. Mais le temps manque. Est-ce qu’il est prêt à risquer sa vie pour elle? Est-ce qu’il comprend vraiment à quel point elle est une menace?

Mon avis:

Dans le monde qu’imagine Charlotte McConaghy, la population a été guérie de sa capacité à ressentir la colère. Désormais, tous sont anesthésiés et traversent la vie en passant à côté de son sens.

Tous sauf Josephine, dit Josi.

Au début du roman, nous comprenons qu’elle est enfermée dans un institut et qu’elle est suivie par un psychologue, Anthony. Apparemment, elle est soupçonnée d’être schizophrène et serait coupables d’actes violents.

C’est là que par le biais d’Anthony, l’auteure nous fait découvrir son passé.

Tandis que Josi nous raconte son histoire, nous découvrons un monde peuplé de drones comme les appelle Josi. Ces drones, ce sont les personnes ayant reçu le remède. La cause de ce surnom? C’est dû au fait qu’en étant privés de leur rage, de leurs mauvaises émotions, ils ont perdu toute sensibilité, toute empathie et ne ressentent pratiquement plus rien. Cela est illustré dans la scène où lors d’un accident de la route, Anthony qui a reçu le remède, au moment d’aider Josi à s’extirper de la voiture, est d’abord incapable de traiter ce qu’il voit. Il ne sait pas comment réagir. Le choc l’immobilise totalement et lorsqu’il émerge enfin de sa transe, c’est pour rire comme un damné.

Dans ce monde où Josi détonne, elle doit en plus affronter un problème de taille. Tous les ans, à la même date, elle perd connaissance et au matin, elle se réveille nue et couverte de sang avec des visions de meurtres. Même si elle ne s’en souvient que confusément, elle sait qu’elle devient un monstre et qu’elle cause la mort de plusieurs personnes.

C’est là qu’entre en scène Luke.

Luke est un personnage mystérieux, surtout pour nous. Il ne révèle aucune émotion, il est loin d’être prolixe et en même temps, lorsque l’auteure nous plonge dans ses pensées, on ne peut qu’être conquis. C’est un passionné qui se réfrène. Il se lance à corps perdu dans une cause et fait tout ce qui est en son pouvoir pour aider Josi. Malgré les secrets qu’il détient, on ressent pour lui une énorme tristesse et on est touché par ce qu’il révèle.

Alors, vous devinez bien qu’il y a une romance entre eux deux mais elle est tellement bien amenée!
Elle est tellement belle et écrite magnifiquement!

Il y a ce passage où en les voyant interagir ensemble, Anthony se fait la réflexion qu’ils aimerait connaître leur amour car ils sont plus vivants, plus resplendissants que tout et ce, en dépit des évènements. Leur amour est d’une profondeur telle que Josi déclare que dans un monde où chacun est seul et déconnecté de ses propres sentiments, eux ont eu la chance de se trouver et d’avoir une connexion unique. Charlotte McConaghy décrit des passages anodins, des moments simples mais qui recèlent en même temps une harmonie qui fait rêver. Pourtant, ce ne sont pas des moments extraordinaires. Elle nous les montre en train de faire des simples courses mais elle y instille une poésie et une joie de tout simplement être ensemble qui donne envie.

Outre la romance, l’histoire est originale.

Le postulat fait a priori penser à la saga Delirium de Lauren Oliver. Nous avons une société où les émotions sont effacées, avec une police qui chasse ceux qui n’ont pas reçu le remède et des « sauvages » qui vivent en marge de la société.

Cependant, la comparaison s’arrête là. L’auteure se concentre dans ce tome sur l’aspect humain et c’est justement la facette de l’histoire qui est la clé de toute l’intrigue. Comme elle nous le montre si bien: sans émotions, nous ne serions plus que des drones. Des robots. Nous ne serions plus humains.

De plus, le mystère lié à Josi nous fait nous demander jusqu’à la fin de Fury s’il y a une touche de fantastique car on ne peut que se demander si elle ne serait pas un loup garou.

Enfin, l’histoire et les personnages sont plein de surprises. Vous n’aurez pas fini de vous étonner et d’être renversé par les révélations.

Un autre bon point pour la fin de ce tome qui peut se suffire à lui-même car il répond aux questions que l’on se pose tout en ouvrant la voie à la suite.

En conclusion, Fury a été une lecture haletante que j’ai adorée. Je trépigne d’impatience de lire le tome 2 de cette saga !

12 commentaires sur « Trilogie The cure, tome 1: Fury – Charlotte McConaghy »

  1. C’est drôle, je me suis aussi demandée si Josi n’était pas une espèce de loup-garou. L’explication m’a totalement convaincu, au final.

    Tout comme toi, la romance ne m’a absolument pas dérangé. Elle est amenée de manière progressive et totalement réaliste.

    Anthony est un personnage qui détonne par rapport à Josi et Luke mais, justement, j’ai aimé ce décalage entre eux. Il est tout aussi intéressant que les autres et j’ai apprécié le fait que l’auteur prenne le temps de nous livrer son point de vue.

    1. Tout pareil. J’ai trouvé l’évolution d’Anthony super intéressante et ça donne de l’espoir. On se dit que finalement, les drones ne sont pas si perdus que ça. C’est dommage qu’il disparaisse aussi vite.
      Pour l’explication scientifique, elle m’a complètement convaincue. Je n’aimais pas l’idée d’avoir affaire à une louve garou et en même temps, mon côté scientifique voulait une explication plausible et c’est gagné

      1. Je n’aurai pas voulu d’une explication fantastique non plus. Cela m’aurait déçu. Une explication scientifique, rationnelle était bien plus acceptable.

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